4 Conclusions
4.1 Campylobacter
En 2016, les taux les plus élevés de résistance aux fluoro(quinolones) (ciprofloxacine et acide
nalidixique) et aux tétracyclines ont été observés. Une légère diminution par rapport à l’année
précédente a toutefois été remarquée. La résistance à l’érythromycine et à la gentamicine
reste basse. Cette tendance est stable depuis 2010.
4.2 Salmonella
En 2016, une augmentation du nombre de Salmonella résistantes aux céphalosporines de
troisième génération a été détectée. Les Salmonella ont été isolées de carcasses de poulet
de chair et de carcasses de porc provenant de la production nationale mais aussi
d’importation de pays tiers comme pour les cuisses de grenouille provenant du Vietnam. Ce
dernier, appartenant au sérovar Saintpaul, présente un profil de résistance à tous les
antibiotiques testés sauf au méropénème. Il est important de détecter ce type de profil de
résistance afin d’éviter un propagation via un contact avec les humains ou dans la chaine
alimentaire.
La résistance à la colistine a été détectée faiblement (3.5-2.84%) chez les S. Enteritidis et la
majorité a été isolée de carcasses de volaille provenant des Pays-Bas et de Belgique.
Une analyse de la multi-résistance par sérovar chez les Salmonella isolées de carcasses de
volaille a montré une grande variabilité par sérovar. Parmi eux, les sérovars Infantis (65%
MDR) et Paratyphi B var (L+) tartrate + (60%MDR) ont montré le plus grand niveau de
multirésistance. De plus, S. Infantis montre un niveau de résistance à la ciprofloxacine
extrêmement élevé (94.36%). Par contre, d’autres sérovars comme Enteritidis ou Give
montrent un niveau de sensibilité à la plupart des antimicrobiens assez élevé et montrent un
niveau de multirésistance moins fréquent.
4.3 E. coli BLSE indicateurs
En 2016, avec la nouvelle méthode de détection d’E. coli BLSE décrite dans la décision
européenne 2013/652/EU, un nombre plus élevé de E. coli BSLE a été détecté par rapport
aux années précédentes.
En ce qui concerne les E. coli BLSE dans la viande de volaille, 69.53% des échantillons ont
été testés positifs pour E. coli productrice de BLSE. Des 188 isolats, 54 profils de résistance
différents ont été identifiés. Le plus fréquent est le AmpFotTazCipNalSmxTetTmp (10.63%)
suivi du AmpFotTazChlCipNalSmxTmp (9.04%). De nombreux autres profils sont aussi
présents, mais avec une fréquence plus faible. Chez la viande de volaille, la co-résistance
aux céphalosporines de troisième génération avec les quinolones est assez élevée (68%).
Au niveau de la classification précise des isolats, 75% d’entre eux montrent un phénotype du
type BLSE comme c’était le cas les années précédentes.
En ce qui concerne les E. coli BLSE isolés de la viande de porc, 14% des échantillons ont été
testés positifs en 2016. Des 42 isolats, 24 profils de résistance différents ont été identifiés. Le
plus fréquemment rencontré est AmpFotTazSmxTmp (14.28%) suivi de
AmpFotTazSmxTetTmp (9.52%) et de AmpFotTazSmxTet (9.52%). Au niveau de la corésistance
aux quinolones, le niveau détecté est moins élevé que pour la viande de volaille.
Le phénotype prédominant est aussi du type BLSE (76%).
En 2016, seulement 19 échantillons (6.33%) de filet américain ont été testés positifs pour la
présence de E. coli BLSE. Des 19 isolats, 14 profils de résistance différents ont été retrouvés.
Une grande variété est détectée, mais la fréquence est basse. Tous les isolats sauf 1
affichent une co-résistance à au moins 5 antibiotiques.
La résistance antimicrobienne chez les E. coli commensales, Campylobacter spp. et Salmonella spp. Isolés
des carcasses et de la viande de volaille, de boeuf et de porc.
En ce qui concerne la classification, une plus large variété est remarquée chez les isolats
provenant du filet américain : 52% affichent un phénotype BLSE contre 25% qui affichent un
phénotype AmpC, le plus fréquent parmi les 3 matrices alimentaires.