TY - RPRT T1 - Les infections liées aux soins et l’usage d’antimicrobiens en maison de repos et de soins en Belgique: Résultats de l'étude de prévalence ponctuelle HALT-3 (septembre-novembre 2016) Y1 - 2017 A1 - Louisa Ben Abdelhafidh A1 - Katrien Latour KW - Belgique KW - étude KW - HALT-3 KW - infections KW - maison de repos et de soins KW - prévalence ponctuelle KW - résultats KW - soins KW - usage d’antimicrobiens AB -

Entre le 1er septembre et 30 novembre 2016 la troisième édition de l’étude de prévalence ponctuelle (PPS) dans l’établissement de long séjour (étude HALT-3) a été organisée en Belgique dans le cadre d’une surveillance européenne. Toutes les maisons de repos et de soins (MRS) ainsi que certain établissements de soins psychiatrique chroniques ou de réhabilitation ont été invités à participer à cette étude. Au total, 165 institutions ont participé : 158 MRS, 3 institutions psychiatriques et 4 centres de réhabilitation.
Le rapport actuel présente uniquement les résultats pour les MRS ayant participé à cette étude. Les résultats ne sont pas représentatifs pour notre pays, car la participation à l’étude était volontaire, sans sélection aléatoire.
La majorité (82,3 %; n=130) des MRS participantes était située en Flandre. La Wallonie et la région Bruxelloise représentaient respectivement 15,2 % (n=24) et 2,5 % (n=4) des institutions participantes. La taille des institutions variait de 25 à 335 lits (en moyenne 112,7 lits par institution). Les MRS avaient majoritairement le statut d’ASBL (55,1 %).
Le jour de l’étude, 16 215 résidents résidaient de façon permanente dans l’institution et étaient présent à 8 heures du matin. La moitié des résidents éligible était âgés de 85 ans ou plus (55,8 %) et 25,7 % était de sexe masculin. Les résidents avaient un important besoin en soins : 55,2 % était incontinent (urinaire et/ou fécal), 53,9 % était désorienté dans le temps et/ou dans l’espace et 38,2 % avait une mobilité réduite (en chaise roulante ou alité). L’utilisation de cathéters urinaires (3,0 %) et vasculaires (0,3 %) était peu fréquente.
Dans 91,7 % des MRS les soins médicaux étaient administrés par les médecins traitants des résidents. Quatre institutions fonctionnaient sans médecin coordinateur (MCC). La majorité des institutions participantes (71,3 %) avaient une personne formée au sujet de la prévention des infections. Ces personnes étaient surtout chargées de la promotion de la vaccination (grippe) (96,2 %) et de la gestion des résidents colonisés par des germes résistants (isolement et mesures à prendre) (93,0 %).
Tous les établissements de soins disposaient d’un protocole écrit pour la prise en charge de résidents porteurs de MRSA ou d’autres germes multirésistants et d’un protocole portant sur l’hygiène des mains.
Le jour de l’étude, 4,5 % des résidents souffraient en moyenne d’une infection (min-max: 0,0 – 17,5 %) soit 705 résidents. La prévalence moyenne des résidents avec au moins une infection liée aux soins et associée à la MRS était de 3,5 % lors de l’étude HALT-3, alors qu’en 2013 elle était de 3,2 % (HALT-2) et en 2010 de 2,8 % (HALT-1).
Au total, 722 infections étaient rapportées dont 77,2 % étaient associés à la MRS. Parmi les infections liées aux soins les plus fréquentes on compte les infections respiratoires (40,7 %), les infections urinaires (29,8 %) et les infections de la peau (17,5 %).
Le jour de l’étude, 900 résidents recevaient au total 928 traitements d’antimicrobiens à usage systémique. La prévalence de résidents avec au moins un antimicrobien atteignait 5,5 % (min-
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max : 0,0-18,3 %). Lors des études HALT-1 et HALT-2 la prévalence était respectivement de 4,6 % et 5,1 %. Les antimicrobiens étaient le plus souvent administrés par voie orale (98,1 %).
Parmi les antimicrobiens prescrits, 94,6 % appartenait à la catégorie J01 des antibactériens à usage systémique. Les trois classes les plus prescrites de cette catégorie étaient ‘les autres antibactériens’ (40,6 %), les β-lactames, pénicillines (26,9 %) et les quinolones (15,5 %).
Les antimicrobiens étaient surtout prescrits à visée thérapeutique (63,8 %) contre 35,8 % à visée prophylactique. Les infections les plus fréquemment traitées (tant prophylactique que thérapeutique) avec des antimicrobiens étaient les infections urinaires (50,4 %), les infections respiratoires (31,5 %) et les infections de la peau ou de plaies (8,8 %).

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