Cancers de la thyroïde autour des sites et centrales nucléaires belges

Publié le : 
Jeudi, 31 août 2017
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Les résultats intermédiaires d’une nouvelle étude de l’Institut scientifique de Santé publique (ISP), réalisée avec le concours de l’Agence fédérale de Contrôle nucléaire (AFCN) et de la Fondation Registre du Cancer (FRC), confirment que l’incidence  des nouveaux cas de cancer de la thyroïde dans un rayon de 20 kilomètres autour des centrales nucléaires de Doel et Tihange n’est pas plus élevée que les moyennes observées respectivement en Flandre et en Wallonie & Région de Bruxelles-Capitale. A contrario, l’incidence des nouveaux cas de cancer de la thyroïde autour des sites nucléaires de Fleurus et Mol-Dessel est à nouveau légèrement supérieure aux moyennes en Wallonie & Région de Bruxelles-Capitale et en Flandre respectivement.

Conformément aux recommandations émises dans le cadre d’une précédente étude de l’ISP (2012), Mme. Maggie De Block, ministre fédérale des Affaires sociales et de la Santé publique, a chargé l’ISP en 2016 de réexaminer l’incidence des nouveaux cas de cancer de la thyroïde dans une zone de 20 kilomètres autour des centrales et sites nucléaires belges, et ce sur une période couvrant les années 2000 à 2014. Cette nouvelle étude de l’ISP s’inscrit dans la continuité de la première, dont les résultats couvraient les seules années 2000 à 2008. L’objectif principal de cette nouvelle étude est de réaliser un suivi épidémiologique, et non de mettre en évidence un lien de causalité entre les cas de cancer de la thyroïde observés et la présence des installations nucléaires.

Centrales nucléaires de Doel et Tihange (production d’électricité)
Les résultats de l’étude actuelle corroborent ceux publiés en 2012. L’incidence des nouveaux cas de cancer de la thyroïde dans un rayon de 20 kilomètres autour des centrales électriques de Doel et Tihange n’est pas plus élevée que les moyennes observées respectivement en Flandre et en Wallonie & Région de Bruxelles-Capitale.

Sites nucléaires de Fleurus et Mol-Dessel (recherche et activités industrielles)
Les résultats de l’étude actuelle corroborent ceux publiés en 2012. Dans un rayon de 20 kilomètres autour des sites nucléaires de Fleurus et de Mol-Dessel, l’étude met en lumière une incidence légèrement plus élevée des nouveaux cas de cancer de la thyroïde par rapport aux moyennes observées respectivement en Wallonie & Région de Bruxelles-Capitale et en Flandre.

Prochaine étape
Ces résultats intermédiaires ont été obtenus en utilisant l’échelle géographique des communes, afin de rendre la comparaison possible avec ceux publiés en 2012. Cette étape étant désormais réalisée, l’ISP va poursuivre ses recherches et analyser au cours des prochains mois l’incidence des cas de cancer de la thyroïde et de leucémie infantile aiguë au niveau des ‘secteurs statistiques’ (subdivisions au sein des communes), toujours dans un rayon de 20km autour des sites et centrales nucléaires belges. Les résultats sont attendus mi 2018 et devraient permettre d’affiner ces observations intermédiaires.

Consultez l'article scientifique.

Contexte
Suite à l’incident survenu sur le site nucléaire de Fleurus en août 2008, durant lequel du gaz radioactif (iode 131) a été libéré dans l’atmosphère, Mme. Laurette Onkelinx, à l’époque ministre fédérale des Affaires sociales et de la Santé publique, a mandaté l’ISP pour dresser un premier état des lieux de l’incidence des cas de cancer de la thyroïde et de leucémie infantile aiguë à proximité des centrales et sites nucléaires belges.
Publiés en 2012, les résultats de l’étude menée par l’ISP couvraient les années 2000 à 2008. Ils suggéraient une incidence légèrement plus élevée des nouveaux cas de cancer de la thyroïde autour des sites nucléaires de Mol-Dessel et Fleurus, comparé aux moyennes respectivement observées en Flandre et en Wallonie & Région de Bruxelles-Capitale.

Cette étude n’a cependant pas permis de tirer toutes les conclusions scientifiques souhaitées. Afin d’éclaircir les zones de flou subsistantes, l’étude 2012 recommandait de réitérer l’exercice avec un maillage géographique plus fin et ce, sur une période plus longue. Conformément aux recommandations émises en 2012, Mme. Maggie De Block, actuelle ministre fédérale des Affaires sociales et de la Santé publique, a chargé l’ISP en 2016 de réexaminer l’incidence des nouveaux cas de cancer de la thyroïde dans une zone de 20 kilomètres autour des centrales et sites nucléaires belges, et ce sur une période plus longue couvrant les années 2000 à 2014.

Sujets santé: 

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