COVID-19 | Eclaircissements concernant le suivi épidémiologique

Publié le : 
Jeudi, 16 juillet 2020
Last updated on 16-7-2020 by Lydie Denis

Sciensano et le suivi épidémiologique

La Direction scientifique Epidémiologie et santé publique a pour mission de mettre en place la surveillance qui permet de disposer des données pour suivre les tendances de l’épidémie, décrire son impact sur la population, l’effet des mesures de prévention et contribuer à détecter des cas groupés ou des résurgences locales. Les épidémiologistes de la direction scientifique utilisent différentes sources de données pour répondre à ces objectifs. A ce jour, les données à la disposition des épidémiologistes ne vont pas au-delà du code postal. Sciensano agit selon le mandat reçu des autorités régionales et fédérales de santé.

Suivi épidémiologique des tendances

Les épidémiologistes spécialistes des maladies infectieuses de Sciensano ont choisi de présenter l’évolution de l’épidémie au travers d’un indicateur car, après 4 mois de suivi épidémiologique, ce qui est important pour comprendre la dynamique d’une épidémie, c’est le suivi d’une tendance au travers d’un indicateur qui ne subit pas les variations liées à des effets extérieurs comme l’’effet week-end’. En effet, tous les week-ends depuis le début de l’épidémie, il y a moins de cas le samedi et le dimanche. Donner le chiffre du samedi qui est plus bas que celui du vendredi ne veut rien dire sur l’évolution de l’épidémie.

Toutefois, Sciensano a toujours publié ces chiffres quotidiens intégrés dans la courbe figurant en page 2 du rapport et sur un outil en ligne.

Des chiffres tous les jours sur un outil moderne

Le suivi du nombre de cas diagnostiqués par PCR est effectué depuis l’apparition du virus et a été, tout d’abord, publié sur un support papier avant d’être aussi repris sur une interface interactive en ligne (Epistat). Cet outil permet à tout le monde de voir les chiffres et de réaliser des sélections d’informations et par exemple, choisir de voir le nombre de cas pour une région, une commune ou le nombre de personnes touchées par tranches d’âge, …

Les chiffres ont été publiés chaque jour et le sont encore sur la plateforme Epistat.

Détection de cas groupés et résurgence au niveau communal

Tous les jours, les épidémiologistes suivent les données pour identifier des résurgences par commune ou de possibles situations de cas groupés. Ce sont les données d’analyses PCR transmises tous les jours par les laboratoires qui sont utilisées car c’est une donnée qui couvre tant les formes légères que sévères de la maladie.

Ce travail est réalisé au travers du suivi d’indicateurs et d’analyse épidémiologique. Certains d’entre eux sont disponibles sur Epistat pour permettre au grand public de suivre le nombre de cas pour la province ou la commune désirées. Derrière cet outil, il y a le travail épidémiologique réalisé par des épidémiologistes expérimentés en maladies infectieuses et en surveillance qui interagissent avec les partenaires habituels à savoir les médecins inspecteurs des agences régionales de santé.

Chaque jour, les épidémiologistes analysent la situation de chaque commune et envoient un message aux agences régionales de santé dès qu’un signal est identifié. Un signal ne veut pas encore dire une menace et c’est le rôle de ces agences de le vérifier. En effet, d’une part, elles reçoivent des informations directement dans le cadre de la déclaration obligatoire et peuvent donc être déjà informées de cas groupés dans une collectivité comme une maison de repos. Et d’autre part, elles disposent de données plus personnelles comme les coordonnées des patients. Si les agences régionales identifient une menace qui nécessite la mise en place de mesures, elles prennent contact avec le bourgmestre et/ou le gouverneur.  

Sciensano et le contact tracing

Au moment de la mise en place de l’activité de contact tracing, le service Healthdata de l’institut a été sollicité par le Comité interfédéral pour donner un appui à la création de la base de données qui serait utilisée par le call centre pour faire le contact tracing. Healthdata fournit donc le support technique mais les accès aux données sont définis par le comité interfédéral. Composés des différentes entités fédérées dont c’est la compétence, ce comité a décidé que les données personnelles seraient disponibles aux agences régionales de santé seulement, à l’exception de quelques données anonymisées sur lesquelles les épidémiologistes de Sciensano créeraient des algorithmes de détection de clusters.

Sujets santé: 

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