De nombreuses similitudes au niveau de l'impact du COVID-19 entre les pays de l'Eurorégion Meuse-Rhin

Publié le : 
Mercredi, 3 novembre 2021
Last updated on 3-11-2021 by Hanne Reyners

Une étude sur l’impact du COVID-19 dans l’Euregio Meuse-Rhin (EMR),  lancée par GGD Zuid Limburg en collaboration avec des partenaires transfrontaliers, montre qu’environ 60 à 80 pour cent des résidents de l’Euregio Meuse-Rhin ont bien respecté les mesures sanitaires et les ont trouvées faciles et utiles. Les mesures de mobilité ont été considérées comme restrictives par les résidents de la région frontalière ; ils étaient moins susceptibles de traverser la frontière pour une visite de courte durée. Le «retour à la normale» est  l’argument le plus fréquemment invoqué pour justifier la vaccination contre le Covid-19.

L’enquête se compose de deux cycles. Les invitations pour le premier tour ont été envoyées en avril-mai 2021 et les invitations pour le second tour fin septembre/début octobre 2021. L’enquête consiste à prélever des échantillons de sang par une piqûre au doigt, ce qui permet de mesurer les anticorps contre le coronavirus présents dans le sang, et à remplir un questionnaire. Lors du premier tour, des échantillons de sang ont été prélevé sur 4766 participants.  Cela a permis d’obtenir des informations sur les 16 premiers mois de la pandémie de coronavirus dans la région frontalière. Plus d’informations à ce sujet sont à retrouver dans la fiche annexe «Impact de COVID-19 sur l’Euregio Meuse-Rhin». Cette fiche contient des informations concernant les données du questionnaire du premier tour. Les premiers résultats finaux de l’enquête, y compris les résultats des sommets citoyens, seront présentés lors de la conférence euPrevent COVID-19 le 16 décembre.

Mesures sanitaires par région frontalière

Alors qu’à l’époque de la pandémie, nous étions confrontés aux mêmes problèmes, les pays de l’Euregio Meuse-Rhin les ont traités différemment. Les mesures connues qui étaient ou sont en place dans les trois pays sont les suivantes : 

  • respecter une distance d’un mètre et demi
  • limiter la taille du groupe
  • limitation des déplacements
  • port d’un masque buccal. 

La grande majorité (60-80%) des participants en Belgique, en Allemagne et aux Pays-Bas ont indiqué qu’ils avaient bien suivi ces mesures au cours des deux mois précédant le remplissage du questionnaire et qu’ils les avaient trouvées faciles et utiles

«Il est frappant de constater que les participants allemands ont trouvé les mesures les plus utiles et qu’ils les ont également le mieux respectées», a déclaré le responsable de la recherche, le professeur Christian Hoebe, professeur de contrôle des maladies infectieuses au GGD Zuid Limburg et au Maastricht UMC+. Le respect d’une distance d’un mètre et demi a été considéré comme le plus utile par les résidents de l’EMR. Ils ont également considéré plus facile de porter un masque buccal que de respecter une distance d’un mètre et demi, de limiter la taille du groupe et de limiter les déplacements. 

Mobilité à l’étranger

Environ la moitié des participants ont de la famille, des amis ou des connaissances de l’autre côté de la frontière. «Cette proximité avec les pays voisins est un fait bien connu des habitants de la zone frontalière de l’Euregio Meuse-Rhin», explique Stefaan Demarest, chef de projet pour la recherche sur la santé chez Sciensano. En raison de la pandémie de Covid-19, la fréquence des visites a changé. Les résidents de la RME ont moins souvent rendu visite à leur famille, leurs amis ou leurs connaissances et ont moins souvent traversé la frontière pour des visites de courte durée, par exemple, pour faire des achats ou aller au restaurant. Plus de la moitié (62%-68%) des participants ayant de la famille de l’autre côté de la frontière ont ressenti les mesures sanitaires comme (très) restrictives pour leur mobilité

Là encore, il est frappant de constater que les limitations de mobilité ressenties correspondent largement dans les deux pays. La diminution de la mobilité  a également été confirmée lors des sommets citoyens organisés dans les trois pays. Lors de ces sommets citoyens, la voix des résidents a été prise en compte afin de mieux comprendre comment ils ont vécu la pandémie de COVID-19. 

Raisons de la vaccination

«Tout le monde veut revenir à l’ancienne normalité. Il n’est donc pas surprenant que ce soit l’argument le plus fréquemment cité pour se faire vacciner contre le coronavirus», déclare le Dr. med. Norbert Schnitzler, chef du service de santé de la région de Düren. Les autres arguments invoqués sont les suivants :

  • protéger la famille 
  • la prévention des maladies. 

Une fois encore, on remarque que les trois principales raisons de se faire vacciner sont les mêmes dans les trois pays. Seuls 3% des participants ont indiqué qu’ils ne souhaitaient pas être vaccinés. 

Les raisons les plus fréquemment mentionnées pour ne pas se faire vacciné contre le coronavirus étaient les suivantes : 

  • des préoccupations concernant les effets secondaires possibles du vaccin
  • ne pas avoir peur de tomber gravement malade suite à une éventuelle infection au Covid-19
  • L’opinion selon laquelle les vaccinations ne fonctionnent pas correctement. 

Parmi les participants, il y avait également un certain nombre de sceptiques (9%). L’absence d’effets secondaires graves après une utilisation à long terme des vaccins contre le coronavirus a été citée comme la considération principale dans la décision de se faire vacciner ou non.  d

Partenaires

Cette recherche est menée par Sciensano, Deutschsprachige Gemeinschaft Belgiens, GGD Zuid Limburg, Stichting euPrevent, Maastricht UMC+, Gesundheitsamt des Kreises Düren, Gesundheitsamt des Kreises Heinsberg et Gesundheitsamt der StädteRegion Aachen. Le projet est subventionné par le programme Interreg EMR. «La coopération internationale et le transfert de connaissances constituent une base importante pour l’étude de l’impact dune pandémie comme le COVID-19 sur des régions frontalières complexes comme l’Euregio Meuse-Rhin. Les résultats de cette étude peuvent être présentés comme un exemple pour d’autres régions frontalières de l’UE ou même plus largement», déclare Brigitte van der Zanden, directrice de la Fondation euPrevent.  

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