Septicémies associées à l'hôpital : stables depuis 2013

Publié le : 
Mardi, 5 février 2019
Last updated on 13-2-2019 by Daisy Tysmans

L’incidence des septicémies associées à l’hôpital reste stable depuis 2013, tant au niveau des hôpitaux, tous services confondus, que des unités de soins intensifs.

Chiffres clés

En 2017, l’incidence moyenne des septicémies associées à l’hôpital était de 8,2 cas pour 10 000 journées d’hospitalisation, tous services hospitaliers confondus, et de 29,8 cas pour 10 000 journées d’hospitalisation pour les septicémies contractées dans une unité de soins intensifs.

Caractéristiques des septicémies associées à l’hôpital

En 2017, au total, 38% des septicémies associées à l’hôpital étaient liées à un ‘dispositif invasif’ : cathéter veineux central (23%), cathéter périphérique (3%), sonde urinaire (8%) et tube endotrachéal (3%). Ces dispositifs médicaux sont clairement une cible prioritaire en matière de prévention. Les micro-organismes les plus fréquemment associés aux septicémies associées à l’hôpital étaient E. coli et S. aureus. L’incidence des septicémies à E. coli ou K. pneumoniae a doublé depuis 2000. Par contre, côté positif, la résistance du staphylocoque doré S. aureus à la méticilline a diminué depuis 2013.

La moitié des épisodes sont survenus 12 jours ou plus après admission à l’hôpital. La moitié des patients était âgée de 71 ans ou plus. Depuis 2013, l’incidence des septicémies reste plus élevée dans les hôpitaux universitaires ou à caractère universitaire, ainsi que dans les unités de soins intensifs. 

Contexte de la surveillance

Les septicémies associées à l’hôpital sont une source importante de morbidité (maladie) et de mortalité. Beaucoup sont évitables, en particulier celles associées à l’utilisation de dispositifs invasifs comme les cathéters veineux centraux ou les sondes urinaires. Depuis 2014 en Belgique, tous les hôpitaux aigus et les institutions de soins chroniques de plus de 150 lits sont légalement tenus de participer à la surveillance des septicémies au moins un trimestre par an. En 2017, 105 hôpitaux sur 109 ont participé au programme de surveillance, et 57% d’entre eux ont enregistré des données sur l’ensemble de l’année, soit un résultat encourageant.

Recommandations

Sciensano invite les décideurs politiques à porter une attention accrue à la prévention et au contrôle des infections dans le cadre des formations médicales (médecine et soins infirmiers), et à reconnaître de manière formelle l’infectiologie comme spécialité médicale , avec des tâches et des responsabilités bien définies.

Par ailleurs, dans le cadre d’une politique générale d’amélioration de la qualité des soins, Sciensano recommande aux hôpitaux de poursuivre leurs efforts en renforçant la mise en œuvre d’une culture de bonnes pratiques en matière de qualité des soins. Ceci implique la création d’un environnement sécurisant, soutenant et non incriminant permettant l’organisation d’audits internes de qualité des soins, si nécessaire avec le concours des autorités sanitaires.
 

Consultez le rapport complet

Contact

Laure Mortgat (FR) & Els Duysburgh (NL)
0477/96.41.82

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