Moins de 65 ans? Adaptez aussi votre comportement lors des pics de pollution de l’air

Publié le : 
Jeudi, 28 juin 2018
Last updated on 15-2-2023 by Cassandre Dugailliez

En été, l’exposition à la pollution de l’air augmente le risque de mortalité cardiovasculaire et respiratoire, selon une étude de Sciensano. Les 25-64 ans sont également vulnérables, surtout  après une augmentation des concentrations d’ozone. Les avis de prévention ne s’appliquent donc pas uniquement aux personnes de plus de 65 ans et aux enfants, mais sont également à suivre par les <65 ans, en particulier s’ils planifient des efforts intenses en plein air ces prochains jours.

Des concentrations modérées d’ozone augmentent déjà le risque de mortalité, même chez les moins de 65 ans

Nous savions déjà que les personnes de plus de 65 ans et les enfants étaient des groupes vulnérables en cas de smog ou de pics d’ozone. Mais, les recherches menées par Sciensano montrent que la pollution de l’air est également un facteur de risque de mortalité cardiovasculaire et respiratoire chez les personnes âgées de 25 à 64 ans
Puisqu’ils n’ont jamais vraiment été considérés comme un groupe à risque, les conseils de prévention ne sont pas toujours suivis par ce groupe d’âge. Or, c’est un âge où on est plus souvent exposé à l’air extérieur, pour les trajets vers l’école des enfants, vers le travail ou pour d’autres activités. Sciensano souligne l’importance pour toute la population d’adapter son comportement lors des pics d’ozone ou d’alerte de smog. 

En cas d’alerte d’ozone ou de smog : évitez les efforts et restez à l’intérieur

Si vous voulez minimiser les effets d’un pic d’ozone ou d’un smog sur votre santé, suivez les conseils suivants:

  • Restez informé en vous inscrivant gratuitement aux bulletins smog, ozone et fortes chaleurs de la Cellule Interrégionale de l’Environnement (CELINE
  • Adaptez votre comportement et suivez les conseils de l’Agence pour une Vie de Qualité:
    • Diminuez votre exposition à l’air extérieur et privilégiez les activités le matin
    • Évitez les efforts physiques entre 12h et 22h (les concentrations d’ozone sont plus importantes en fin de la journée, ce qui ne corresponds pas avec le moment le plus chaud de la journée)
    • En cas de forte chaleur et de pics d’ozone, restez dans un environnement frais et hydratez-vous

La pollution de l’air en été?!

La pollution de l’air est peut-être plus souvent associée à l’hiver qu’à l’été, mais détrompez-vous, la mauvaise qualité de l’air affecte aussi la santé en été. Les concentrations de particules fines (PM2.5) et de dioxyde d’azote (NO2) sont généralement plus faibles en été qu’en hiver, mais en été, nous passons plus de temps à l’air extérieur. En conséquence, nous augmentons notre exposition à la pollution de l’air et la dose totale peut être non négligeable. En outre, les rayons UV du soleil contribuent à la production d’ozone qui, à son tour, augmente le risque de mortalité mentionné ci-dessus.

D’après l’étude, le risque de mortalité pour l’ensemble de la population belge augmente de manière plus prononcée en été quand : 

  • la moyenne des concentrations d’ozone de 4 jours consécutifs dépasse 100 microgramme par mètre cube (µg/m3) ou quand
  • le dioxyde d’azote (NO2) augmente de 10 µg/m3.

L’effet des polluants comme les PM10, les PM2.5, le NO2 et l’ozone sur la santé est complexe. Les effets diffèrent en fonction de l’âge, de la saison et peuvent être immédiats, différés ou cumulés. Pour plus d’informations, consultez le rapport dans son intégralité.

Attention ! L’étude Sciensano montre qu’il y a un impact à court terme de la pollution de l’air sur la mortalité. On peut donc supposer que l’effet sur la santé et la qualité de vie est certainement plus important. Heureusement, les pics d’ozone et le smog ne s’observent que quelques jours par an, donc, la plupart de l’année on peut continuer à faire des activités physiques à l’extérieur sans soucis.
 

Consultez le rapport complet


Étude commandée par la Cellule Nationale Environnement-Santé du NEHAP (www.nehap.be) mandatée par l’accord de coopération du 10 décembre 2003 entre l’État fédéral, la Communauté flamande, la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Communauté germanophone, la Commission communautaire commune, la Commission communautaire française, la Flandre, la Wallonie et la Région de Bruxelles-Capitale visant la collaboration dans les domaines de l’environnement et de la santé.

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