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Troubles du comportement alimentaire [1]

Pourquoi étudier les troubles du comportement alimentaire ?

  • Un trouble du comportement alimentaire est un problème de santé mentale qui se traduit par des comportements anormaux en matière d’alimentation ou de contrôle du poids.
  • Les troubles du comportement alimentaire les plus courants sont les suivants :
    • l’anorexie, qui se traduit par la tentative de maintenir un poids faible ou de perdre continuellement du poids par des restrictions alimentaires drastiques, des exercices physiques intenses ou d’autres stratégies (vomissements, utilisation de laxatifs, etc.) ;
    • la boulimie qui consiste en une perte de contrôle sur la quantité de nourriture consommée suivie de l’adoption de mesures draconiennes pour éviter la prise de poids (vomissements, utilisation de laxatifs, jeûne, exercices physiques intenses, etc.) ;
    • d’autres troubles alimentaires, proches de l’anorexie et de la boulimie mais qui ne répondent pas entièrement à leurs critères de diagnostic.
  • Les personnes souffrant de troubles du comportement alimentaire présentent un risque plus élevé de suicide, de comorbidité, de mortalité et de complications médicales. Elles présentent aussi fréquemment d’autres troubles mentaux (tels que la dépression ou l’anxiété) ou des problèmes de toxicomanie.
  • L’identification de troubles du comportement alimentaire chez un patient implique un diagnostic médical. À côté de ce diagnostic, il est cependant important d’identifier les personnes présentant des symptômes de ces troubles de l’alimentation, car ceux-ci pourraient évoluer vers un trouble du comportement alimentaire. Ces symptômes comprennent des comportements tels que l’hyperphagie, la pratique de régimes amaigrissants ou d’exercices physiques excessifs, le fait de se faire vomir et d’utiliser des diurétiques ou des laxatifs. Ces symptômes ne sont cependant pas suffisants pour établir un diagnostic clinique de trouble de l’alimentation.

Comment avons-nous procédé ?

  • Nous avons demandé aux participants âgés de 10 à 64 ans de remplir un questionnaire standardisé connu sous le nom de SCOFF (Sick, Control, One, Fat, Food) afin d’identifier les personnes présentant une suspicion de troubles du comportement alimentaire.  Le questionnaire SCOFF inclut cinq questions (auxquelles il est demandé de répondre « oui » ou « non ») concernant les caractéristiques clés des troubles d’anorexie et de boulimie. 
  • Les participants ayant répondu « oui » à au moins deux des cinq questions ont été considérés comme présentant une suspicion de troubles du comportement alimentaire.

RÉSULTATS CLÉS

13 % de la population belge présente une suspicion de troubles du comportement alimentaire
Chez les adolescents, les filles sont plus enclines que les garçons à présenter une suspicion de troubles du comportement alimentaire (18 % contre 7 %)
16 % des personnes ayant un faible niveau d’instruction présentent une suspicion de troubles du comportement alimentaire, tandis que ce pourcentage est de 10 % parmi les personnes ayant un niveau d’instruction élevé
La proportion de personnes ayant une suspicion de troubles du comportement alimentaire est plus élevée à Bruxelles (18 %) qu’en Flandre (12 %)

Suspicion de troubles du comportement alimentaire, selon l’âge et le sexe (sur base de l’outil de screening SCOFF)

Proportion de la population belge âgée de 10 à 64 ans présentant une suspicion de troubles du comportement alimentaire, selon l’âge et le sexe, Belgique : 2022-2023

  • Proportion brute = résultats pondérés en fonction de la saison, de l’âge, du sexe et du statut socio-économique.
  • En Belgique, 13 % des personnes âgées de 10 à 64 ans présentent une suspicion de troubles du comportement alimentaire.
  • La proportion de personnes présentant une suspicion de troubles du comportement alimentaire est plus élevée chez les femmes (15 %) que chez les hommes (11 %). Cette différence entre sexes est la plus importante chez les adolescents où 18 % des filles présentent une suspicion de troubles du comportement alimentaire, contre 7 % des garçons.
  • Chez les hommes, la suspicion de troubles du comportement alimentaire est plus fréquente chez les adultes âgés de 18 à 39 ans (14 %) que chez les adolescents (7 %).

Suspicion de troubles du comportement alimentaire, selon le niveau d’instruction (sur base de l’outil de screening SCOFF)

Proportion de la population belge âgée de 10 à 64 ans présentant une suspicion de troubles du comportement alimentaire, selon le niveau d’instruction, Belgique : 2022-2023

  • Proportion brute = résultats pondérés en fonction de la saison, de l’âge, du sexe et du statut socio-économique.
  • Le niveau d’instruction est calculé au niveau du ménage en considérant le diplôme le plus élevé obtenu par : (i) le répondant ou son partenaire, pour les adultes (âgés de 18 ans et plus), ou (ii) le père ou la mère (ou le tuteur si d’application) pour les enfants et les adolescents (âgés de 3 à 17 ans). Cependant, par souci de concision, nous nous référons dans les résultats au niveau d’instruction des individus plutôt qu’à celui du ménage.
  • La proportion d’individus présentant une suspicion de troubles du comportement alimentaire diminue lorsque le niveau d’instruction augmente. Cette proportion est plus élevée parmi les personnes ayant un niveau d’instruction faible (16 %), que parmi celles ayant un niveau d’instruction élevé (10 %).

Suspicion de troubles du comportement alimentaire, selon la région (sur base de l’outil de screening SCOFF)

Proportion de la population belge âgée de 10 à 64 ans présentant une suspicion de troubles du comportement alimentaire, selon la région, Belgique : 2022-2023

  • Proportion ajustée = résultats pondérés en fonction de la saison, de l’âge, du sexe et du statut socio-économique, et ajustés selon l’âge et le sexe sur base d’un modèle de régression linéaire (utilisant la population belge de 2022-2023 comme référence).
  • La proportion d’individus présentant une suspicion de troubles du comportement alimentaire est plus élevée à Bruxelles (18 %) qu’en Flandre (12%).
  • En Wallonie, 15 % des individus ont une suspicion de troubles du comportement alimentaire.

Veuillez citer cette page de la manière suivante : Sciensano : Statut pondéral et troubles du comportement alimentaire : Troubles du comportement alimentaire, Enquête de Consommation alimentaire 2022-2023, juin 2024, Bruxelles, Belgique, https://www.sciensano.be/fr/results-food-consumption-survey-2022-2023/statut-ponderal-et-troubles-de-lalimentation/troubles-du-comportement-alimentaire [2]


Source URL:https://www.sciensano.be/fr/resultats-de-lenquete-nationale-de-consommation-alimentaire-2022-2023/statut-ponderal-et-troubles-du-comportement-alimentaire/troubles-du-comportement

Liens
[1] https://www.sciensano.be/fr/resultats-de-lenquete-nationale-de-consommation-alimentaire-2022-2023/statut-ponderal-et-troubles-du-comportement-alimentaire/troubles-du-comportement [2] https://www.sciensano.be/fr/results-food-consumption-survey-2022-2023/statut-ponderal-et-troubles-de-lalimentation/troubles-du-comportement-alimentaire