%0 Report %D 2020 %T Surveillance environnementale des Poliovirus en Belgique - Etude de faisabilité %A Marie Lesenfants %A Chloé Wyndham-Thomas %A Sophie Quoilin %X

La surveillance environnementale est proposée comme l’une des solutions possibles à l’amélioration la qualité de la Surveillance Polio en Belgique.

Dans ce sens, une étude de faisabilité relative à la Surveillance environnementale Polio a été commanditée à Sciensano, par le cabinet de la ministre de la Santé publique. L’étude a été finalisée en janvier 2020.

La surveillance environnementale envisagée par l’étude a pour objectif de démontrer l’absence de poliovirus (PV) circulants, ainsi que de détecter rapidement, le cas échant, toute réintroduction du virus. La présence d’établissements « PEF », détenteurs de poliovirus en Belgique (GSK Rixensart et Fri-pharma), renforce l’importance de disposer d’un tel outil.

La plus-value d’une surveillance environnementale réside aussi dans sa complémentarité à la surveillance actuelle. Elle offre notamment l’avantage de jouer un rôle d’avertissement précoce, avec une détection plus rapide du PV après son introduction dans la population. Un autre avantage est que le système permet de couvrir préférentiellement les personnes et les zones les plus à risque de PV.

Le système de surveillance environnementale proposé dans l’étude de faisabilité  offre une flexibilité  de mise en œuvre. Concrètement, le système pourra être intensifié en cas d’incident relatif au PV (p.ex déversement accidentel dans l’environnement), ou étendu à la surveillance d’autres pathogènes (p. ex. norovirus, rotavirus…), et ce, selon les priorités de santé publique.

Le design proposé assure aussi une sensibilité de détection suffisante.

Le réseau de surveillance se composerait des sites suivants : le site GSK Rixensart, en tant que « would-be-PEF » le plus critique, le centre d’accueil pour demandeurs d’asile « Petit Château » et le quartier congolais « Matonge » de Bruxelles. Pour assurer une bonne représentativité de la population, deux stations d’épuration des eaux usées, une à Bruxelles, et la seconde à Anvers, seraient également incluses au réseau de surveillance.

L’étude réalisée confirme la faisabilité technique de contrôler ces différents endroits du réseau d’assainissement belge (égouts et stations d’épuration des eaux usées), propose un plan d’échantillonnage adapté, le tout décliné en un projet sur 4 ans, avec réévaluation annuelle.

Le coût annuel pour le projet de surveillance environnementale est estimé entre 143 000 € et 166 500 € pour la période de 4 ans, selon le scénario choisi. La part principale de ce budget (~70%) revient à l’analyse des échantillons (ressources humaines, matériel de laboratoire, et coûts des analyses).

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