Bilan de la surveillance des morsures de tiques via TiquesNet en 2018 [1]
En 2018, 8 328 morsures de tiques ont été rapportées en Belgique sur le site www.tiquesnet.be [2] et via l’application TiquesNet pour smartphones du centre fédéral de recherche Sciensano. La répartition du nombre de morsures dans le temps et géographiquement était comparable à l’année précédente : un nombre plus élevé de cas signalés en Flandres (55,4%) qu’en Wallonie (43,4%) et que dans la Région de Bruxelles-Capitale (1,2%).
Évolution du nombre de morsures signalées par des individus en 2018
Comme prévu, le nombre de morsures de tiques est resté faible pendant l’hiver. L’augmentation du nombre de morsures signalées a commencé en avril avec une croissance soutenue jusqu’au mois de juin, suivie d’une diminution spectaculaire en juillet 2018. Selon le centre fédéral de recherche Sciensano, cette très forte diminution après juin 2018 est très probablement due à l’extrême chaleur et à la sécheresse au printemps et à l’été 2018.
Ce schéma diffère de celui des années précédentes de par le nombre très peu élevé de morsures signalées au mois de juillet. Les tiques sont en effet très sensibles à la sécheresse. Cette sécheresse était, tout comme la diminution du nombre de morsures rapportées, moins prononcée dans la partie sud du pays.
Morsures chez les individus : incidence et répartition géographique
Tout comme les années précédentes, davantage de morsures de tiques ont été signalées en Flandres qu’en Wallonie. Toutefois, pour déterminer les régions géographiques présentant le risque le plus élevé, il faut calculer le nombre de morsures rapporté au nombre d’habitants de chaque province parce que la population n’est pas répartie de manière homogène sur le territoire belge.
C’est la raison pour laquelle Sciensano utilise l’’incidence’, à savoir le nombre de morsures pour 100.000 habitants. L’incidence était la plus élevée en province de Luxembourg (224/100 000 habitants). Suivaient ensuite les provinces de Namur (209/100 000), du Brabant wallon (191/100 000) et du Limbourg (105/100 000). Au niveau régional, l’incidence des morsures de tiques était plus élevée en Wallonie (100/100 000) qu’en Flandres (71/100 000).
La plupart des morsures signalées ont eu lieu à proximité du domicile. Les morsures de tiques restent principalement associées aux loisirs, dans le jardin ou dans les bois.
Activité des tiques depuis le début de l’année 2019
Pendant la période chaude que nous avons connue en février et pendant les vacances de Carnaval, une petite augmentation des signalements de morsures a été observée. Ensuite, la situation s’est à nouveau normalisée. Rien n’indique donc clairement que le nombre de tiques actives soit actuellement plus élevé que prévu sur la base des données des années précédentes (12 à 15 morsures de tiques/100.000 personnes). L’activité va toutefois augmenter progressivement. Soyez donc vigilant et contrôlez les éventuelles morsures de tiques [3] si vous vous êtes promené dans la nature.
Rapport TiquesNet 2018
Consultez la version intégrale du rapport 2018 [4]
Consultez le résumé_du rapport_2018 [5]