Amélioration du dépistage du cancer du col de l'utérus grâce aux interventions des médecins généralistes [1]
En bref
Dans le cadre de l’étude ESSAG, Sciensano teste de nouvelles approches pour augmenter le dépistage du cancer du col de l’utérus chez les femmes. L’étude cible spécifiquement les femmes qui n’ont pas participé à un dépistage au cours des six dernières années.
Elle compare deux interventions impliquant les médecins généralistes à l’approche actuellement en vigueur :
- Groupe A : Les femmes reçoivent un kit d’auto-prélèvement lors d’une consultation habituelle chez leur médecin.
- Groupe B : Les femmes reçoivent un kit d’auto-prélèvement par courrier envoyé par leur médecin.
- Groupe C : Les femmes reçoivent une invitation classique au dépistage par la poste.
L’objectif principal de l’étude est de déterminer quelle méthode permet d’augmenter la participation au dépistage, tout en évaluant la faisabilité pour les médecins généralistes. Les résultats permettront d’améliorer les programmes de prévention du cancer du col de l’utérus en Flandre et potentiellement ailleurs.
Description du projet
Le cancer du col de l’utérus peut être largement évité grâce à un dépistage efficace. Pourtant, des inégalités sociales importantes subsistent, tant dans l’accès au dépistage que dans l’incidence et la mortalité liées à cette forme de cancer. L’offre de kits d’auto-prélèvement pourrait contribuer à supprimer certains obstacles à la participation.
L’étude ESSAG vise à évaluer à grande échelle le taux de participation au dépistage du cancer du col de l’utérus en comparant deux interventions impliquant les médecins généralistes à l’approche standard actuelle.
L’étude s’adresse aux femmes qui n’ont pas été dépistées au cours des six dernières années et qui disposent d’un dossier médical global auprès d’un·e médecin généraliste participant·e. Les informations de dépistage seront complétées à l’aide des données provenant de l’organisation en charge du dépistage du cancer.
Trois groupes d’intervention seront constitués selon une étude randomisée par grappes ( « clusters ») :
- Groupe A : Le médecin généraliste aborde la question du dépistage lors d’une consultation pour un autre motif et remet un kit d’auto-prélèvement avec des explications claires. Du matériel de communication est fourni, y compris des supports adaptés aux femmes ayant des compétences limitées en matière de santé, disponibles en plusieurs langues.
- Groupe B : Le médecin généraliste envoie un courrier accompagné d’un kit d’auto-prélèvement aux femmes concernées de sa patientèle.
- Groupe C (groupe témoin) : Les femmes reçoivent l’invitation standard envoyée par l’organisation de dépistage.
La mesure principale d’impact portera sur les différences de participation entre les groupes A et B comparés au groupe C, ainsi qu’entre les deux interventions des médecins généralistes (A versus B). Une analyse coût-efficacité permettra également d’évaluer si les effets observés sont justifiés d’un point de vue sociétal. Enfin, une analyse de faisabilité sera menée à travers des entretiens avec des médecins généralistes pour identifier les atouts et les limites de l’intervention du groupe A.
Les résultats de l’étude ESSAG devraient éclairer les futures décisions politiques en Flandre et dans d’autres pays occidentaux.
Sciensano apporte son expertise épidémiologique au projet et se charge de l’ensemble des analyses statistiques.
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