La plateforme TiquesNet de Sciensano, l’Institut belge de santé, suit l’exposition de la population belge aux morsures de tiques dans le temps et dans l’espace. Tout le monde peut signaler volontairement une morsure de tique via le site internet ou l’application mobile, afin que TiquesNet puisse suivre le risque de morsures de tique dans notre pays. Les résultats pour 2019 sont à présent connus. Comme chaque année, le temps plus chaud annonce le début de la nouvelle saison des tiques.
Moins de morsures de tiques en 2019
En 2019, 6312 morsures de tiques ont été rapportées en Belgique. Ce nombre est beaucoup moins élevé que les années précédentes (2016: 9741 morsures, 2017: 9220 morsures, 2018: 8615 morsures). Tout comme les années précédentes, la Flandre a enregistré le plus grand nombre de notifications (53,5%), suivie de la Wallonie (45,4%) et de la Région de Bruxelles-Capitale (1,1%). Etant donné que la population n’est pas répartie d’une manière égale, Sciensano tient compte de la densité de la population pour interpréter correctement la répartition géographique des morsures. Pour déterminer les régions où les risques sont le plus élevés, le nombre de morsures est mis en rapport avec le nombre d’habitants. L’incidence, en d’autres termes le nombre de morsures de tiques pour 100 000 habitants, était plus élevée en Wallonie (79/100.000) qu’en Flandres (53/100.000).
Nombre de morsures de tiques signalées sur un individu par province et par région, exprimé en nombre absolu et pour 100 000 habitants, janvier – décembre 2019 et comparaison avec le nombre moyen de morsures de tiques pour 100 000 habitants rapporté au cours de la période 2016-2018.
“Le nombre moins élevé de signalements de morsures en 2019 est probablement dû aux conditions météorologiques extrêmes dans le courant de cette année”, spécifie Tinne Lernout. Malgré le début précoce de l’activité des tiques en raison de la douceur des températures en février 2019, les signalements effectués au cours du mois de mai, relativement froid, sont restés limités (aperçu climatique IRM). Par ailleurs, des valeurs records de températures maximales ont été mesurées et les mois de juin, juillet et août se sont terminés par une vague de chaleur. A partir du 16 juin, aucune précipitation n’a été enregistrée pendant 26 jours à Uccle. De ce fait, le nombre de morsures de tiques a fortement baissé en juillet et est resté faible au cours des mois suivants.
Nombre de morsures signalées par mois: janvier 2016 – décembre 2019
Consultez le rapport complet de 2019
La nouvelle saison des tiques a commencé
Les tiques sont actuellement actives dans la nature. Sciensano souhaite rappeler qu’il important d’éviter au maximum possible les morsures de tiques et de contrôler l’entièreté du corps pour une morsure éventuelle après avoir passé du temps dans la nature. En cas de symptômes tels qu’un érythème migrant (apparition et développement d’une plaque circulaire rouge grandissante à l’endroit de la morsure) ou l’apparition d’un syndrome grippal (avec de la fièvre et des douleurs musculaires) après une morsure de tique, il est conseillé de consulter un médecin. Cette année encore, Sciensano suit le nombre de morsures chez l’homme et lance un appel pour que les personnes mordues signalent leur morsure sur TiquesNet.
Explications sur les tiques et la maladie causée par une morsure de tique.