Le début du printemps implique de la vigilance pour les morsures des tiques. Envoyez gratuitement la tique retirée pour analyse

Publié le : 
Mercredi, 31 mars 2021
Last updated on 1-4-2021 by Hanne Reyners

Sciensano, l’institut belge de la santé, surveille chaque année les morsures de tiques chez les Belges via son site Internet et son application mobile «TiquesNet». Les chiffres montrent qu’en 2020, après quelques années marquées par des chiffres plus faibles, le nombre de morsures de tiques a à nouveau augmenté. Le début du printemps est l’occasion pour l’AVIQ de rappeler l’importance de la prévention contre les morsures de tiques. En parallèle, TiquesNet relance cette année ses activités de recherche sur les pathogènes présents dans les tiques. Sciensano fait donc appel aux personnes qui ont été mordus par une tique : enregistrez la morsure sur TiquesNet et envoyez gratuitement la tique retirée par courrier à Sciensano entre le 1er avril et le 31 octobre 2021.

Le nombre de morsures de tiques signalées chez les Belges a augmenté en 2020

En 2020, le nombre de morsures de tiques a augmenté par rapport aux années précédentes. Au total, 9 935 (4 877 en Wallonie, 4 821 en Flandre et 237 à Bruxelles) morsures ont été rapportées en Belgique l’an dernier. Comme en 2016 et 2017, la saison a débuté au mois de mars, pour atteindre son apogée en juin avant de constater une diminution graduelle entre juillet et août. Les années 2018 et 2019 semblent avoir été des années plutôt exceptionnelles, avec une forte diminution soudaine du nombre de morsures en juillet, très probablement en raison des conditions climatiques extrêmes. En effet, les tiques sont très sensibles au dessèchement et à la chaleur extrême. Bien que 2020 ait été aussi une année globalement chaude et sèche, juillet a été un mois relativement frais et la première vague de chaleur n’a eu lieu qu’en août. 
 
Comme les années précédentes, le nombre de morsures de tiques pour 100 000 habitants était plus élevée en Wallonie qu’en Flandre.

Tableau 1 : Nombre de morsures de tiques par Province et Région, exprimé en nombre absolu et par 100 000 habitants, janvier - décembre 2020, et comparaison avec le nombre moyen de morsures par 100 000 habitants pendant la période 2016–2019.
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Tableau 1 : Nombre de morsures de tiques par Province et Région, exprimé en nombre absolu et par 100 000 habitants, janvier — décembre 2020, et comparaison avec le nombre moyen de morsures par 100 000 habitants pendant la période 2016–2019.
Nombre de morsures de tiques par Province et Région, exprimé en nombre absolu et par 100 000 habitants, janvier — décembre 2020, et comparaison avec le nombre moyen de morsures par    100 000 habitants pendant la période 2016–2019. 

Pour comprendre l’augmentation sensible constatée (86 morsures/100 000 habs en 2020 > 74 morsures/100.000 habitants en moyenne sur la période 2016-2019), il est important de prendre en compte l’impact éventuel que le COVID-19 a sur le comportement de la population. Celle-ci multiplie les activités extérieures ainsi que les vacances dans le pays, ce qui a pu contribuer au fait que les gens ont été davantage exposés. La majorité des signalements (77,1 %) concerne des morsures survenues dans un rayon de 10 kilomètres autour du lieu d’habitation et pendant des activités de loisirs (90 %). Cette année encore, Sciensano continuera à surveiller le nombre de morsures de tiques chez les Belges et appelle tout le monde à les signaler via TiquesNet.

Comme davantage de morsures de tiques ont été signalées en 2020, nous pouvions nous attendre à ce que le nombre de cas de la maladie de Lyme, et d’autres maladies transmises par les tiques, soit également plus élevé. Or, la collecte de données ne l’indique pas directement, mais il est très probable que la sous-déclaration soit due à l’impact du COVID-19 sur le système de santé et donc sur le rapportage en 2020.

Consultez le rapport complet

Participez à la nouvelle étude et envoyez la tique retirée 

« Les tiques peuvent être infectées par plusieurs agents pathogènes (bactéries ou virus), qui peuvent être transmis à l’homme via une morsure, comme les bactéries Borrelia, qui peuvent causer la maladie de Lyme, » explique Tinne Lernout, scientifique chez Sciensano. En collaboration avec l’AVIQ en Wallonie et l’Agentschap Zorg en Gezondheid en Flandre, Sciensano lance une nouvelle collecte de tiques afin de se faire une meilleure idée des différents agents pathogènes qu’elles véhiculent dans notre pays.

Avez-vous retiré une tique de votre corps ? Si tel est le cas, participez à cette nouvelle étude entre le 1er avril et le 31 octobre 2021 en consultant le site www.tiquesnet.be. Cliquez sur le bouton « Envoyer votre tique pour la recherche » et suivez les instructions. 

Il est important de noter que seules les tiques retirées de la peau humaine seront analysées. Les tiques enlevées chez des animaux domestiques ou collectées dans la nature ne font pas l’objet de cette étude. 

Notez qu’à l’issue de cette étude, aucun feed-back individuel ne sera donné aux participants car l’analyse des tiques a lieu après la période de collecte. Les résultats globaux de l’étude seront publiés sur TiquesNet dans le courant 2022. Le fait que les tiques soient infectées ou non ne détermine pas si la personne a besoin d’un traitement. Si une personne développe des symptômes après la morsure (anneau rouge qui s’étend ou des symptômes évoquant une grippe), un médecin doit être consulté.

Un message de l’AVIQ : Comment se protéger contre les morsures ?

Si les activités en extérieure sont encouragées, et ce, dans le respect des règles liées à la pandémie de COVID-19, les trois institutions de santé tiennent à sensibiliser aux conséquences possibles d’une morsure. Qui plus est, quand celles-ci peuvent être évitées. En effet, les tiques affectionnent particulièrement les hautes herbes, les fougères, les forêts et les endroits ombragés.Il faudra donc aux promeneurs en tout genre : prévenir, inspecter, réagir et surveiller.

  • Prévenir : Il convient de porter le plus possible des vêtements couvrants (manches longues, pantalons, chaussures hautes, etc.). L’utilisation d’un répulsif pour insecte peut aussi être envisagé.
  • Inspecter : Après une promenade en pleine nature, par exemple, il faut inspecter méticuleusement tout le corps de haut en bas, particulièrement au niveau du cou et derrière les oreilles.
  • En cas de morsure, il faut alors réagir. Enlever la tique avec une pince adaptée sans en comprimer le corps et désinfectez la zone de morsure.
  • Il convient ensuite de surveiller la zone de morsure pendant 30 jours. Si une rougeur grandissante ou des symptômes grippaux sont constatés, la personne doit impérativement consulter un médecin généraliste.

L’AVIQ met à disposition du matériel d’information sur la prévention des morsures de tiques.

Contact presse
Pour des questions sur la prévention et sur l’AVIQ :
Matthieu Henroteaux, attaché de presse
presse@aviq.be, 0470/226.072

Pour l’étude : Service de presse Sciensano
 

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