Entre le 19 et le 25 juin 2017, période marquée par des températures élevées et d’importantes concentrations d’ozone dans l’air, l’Institut scientifique de Santé publique (ISP) observe une surmortalité modérée au sein de la population, avec 235 décès excédentaires.
Durant l’épisode de fortes chaleurs survenu au cours de la semaine du 19 au 25 juin 2017, la Belgique a connu un pic de mortalité modéré (+ 13%) et de courte durée qui a concerné tous les groupes d’âge au sein de la population. Les personnes âgées de plus de 85 ans ont néanmoins payé le plus lourd tribut, avec une surmortalité estimée à 17%, soit 127 décès excédentaires.
Au cours de cette période, 2080 décès ont été recensés sur le territoire belge, contre 1845 attendus. Pour rappel, les excès de mortalité sont mesurés en comparant le nombre de décès observés avec le nombre de décès attendus, ce dernier chiffre étant calculé sur la base des données enregistrées au cours des cinq années précédentes (2012-2016 en l’occurrence).
La journée du 22 juin 2017 a été la plus mortifère, avec des températures supérieures à 30 degrés Celsius et des concentrations d’ozone supérieures à 120 microgrammes par mètre cube pour la quatrième journée consécutive. Rien que ce jour-là, 109 décès excédentaires ont été comptabilisés : + 19 décès chez les 0-64 ans, + 42 décès chez les 65-84 ans et + 48 décès chez les plus de 85 ans.
En cas de chaleur intense et de fortes concentrations d’ozone dans l’air, la plupart des décès surviennent chez des personnes déjà physiquement affaiblies. Les personnes âgées sont particulièrement vulnérables aux vagues de chaleur. En effet, elles sont davantage sujettes aux problèmes cardiovasculaires, à la déshydratation et à l’irritation des voies respiratoires. Les personnes âgées ressentent moins la chaleur environnante et la sensation de soif. Par ailleurs, le mécanisme d’évaporation de la sueur qui assure le refroidissement du corps fonctionne moins bien chez elles, compte tenu du vieillissement de leurs glandes sudoripares.
L’ISP rappelle que son système de surveillance de la mortalité ne permet pas d’associer les décès survenus en Belgique à une ou plusieurs causes spécifiques. L’ISP ne peut donc affirmer que l’excès de mortalité observé entre le 19 et le 25 juin 2017 est imputable aux seules températures et concentrations élevées d’ozone dans l’air.