Le BioMonitoring Humain Wallon (BMH-Wal) est un programme réalisé par un consortium scientifique composé du Centre Hospitalier Universitaire de Liège, de l’Université Catholique de Louvain, des Cliniques Universitaires Saint-Luc, de Sciensano et de l’Institut Scientifique de Service Public. Il répond au souhait du Gouvernement Wallon de disposer de valeurs de référence sur l’exposition des wallons à un certain nombre de polluants et de substances chimiques présents dans l’environnement. Huit métaux, cinq bisphénols, dix HAPs, quatre PCBs, six métabolites de pesticides organophosphorés, cinq métabolites de pesticides pyréthrinoïdes, le glyphosate et son métabolite l’AMPA et seize pesticides organochlorés ont été étudiés dans le sang et l’urine des participants. Pour cette première phase du projet, les nouveau-nés, les adolescents de 12 à 19 ans et les jeunes adultes de 20 à 39 ans ont été ciblés. Entre le 15 novembre 2019 et le 31 juillet 2020, 261 adultes de 20 à 39 ans, 283 adolescents de 12 à 19 ans et 284 nouveau-nés ont fournis un échantillon d’urine et/ ou de sang (sang de cordon). Le questionnaire complété par les participants (ou la maman pour les nouveau-nés), a permis de décrire le statut socio-économique, le tabagisme, la consommation de poisson ou d’alcool, la présence d’amalgames dentaires de l’échantillon d’étude. Les résultats descriptifs des niveaux d’imprégnation sont présentés dans ce rapport ainsi qu’une comparaison aux niveaux mesurés dans d’autres régions ou pays. Chez les nouveau-nés, une valeur de référence a pu être établie pour le plomb et le mercure sanguin. Le cadmium, les pesticides organochlorés et les PCBs ont été détectés dans très peu d’échantillons de sang de cordon et aucune valeur de référence n’a pu être établie pour ces substances. Chez les adolescents et les adultes, des valeurs de référence ont été établies pour l’ensemble des substances analysées sauf pour un bisphénol (BPP) et un métabolite de pesticide organophosphoré (DEDTP) dans l’urine et 2 PCBs (PCB-118 et PCB-138) et 14 pesticides organochlorés dans le sang en raison de taux de détection trop faibles. Globalement, les résultats obtenus pour les marqueurs mesurés dans le cadre de cette phase 1 du premier programme de Biomonitoring Humain Wallon sont pour la plupart proches de ceux rapportés dans d’autres études nationales ou internationales, voire inférieurs pour les substances qui ont subi, ces dernières années, des restrictions au niveau belge et/ou européen.