Sciensano et l’Institut de médecine tropicale d’Anvers (IMT) annoncent officiellement le début de la saison des moustiques., ils font appel à la population pour les aider à rechercher le moustique tigre asiatique (Aedes albopictus). Les années précédentes les contributions des citoyens ont vraiment fait la différence. Grâce à eux, l’année dernière, des moustiques tigres ont été observés à 18 endroits différents en Belgique.
Le projet MEMO+ (Surveillance des moustiques exotiques en Belgique) de Sciensano et de l’IMT suit de près l’introduction et la présence de moustiques exotiques, comme le moustique tigre, en Belgique.
En 2023, la combinaison des observations signalées par les citoyens et du suivi des chercheurs sur le terrain a permis de trouver le moustique tigre à 25 endroits différents, dont 7 sur des parkings d’autoroutes et 18 dans des jardins privés. C’est le double par rapport aux 12 sites répertoriés en 2022.
Le rôle important des citoyens
L’implication des citoyens dans la surveillance des moustiques tigres est cruciale. Leurs signalements aident les chercheurs à identifier de nouveaux lieux où le moustique est présent. Ceci est important pour mettre en place des mesures de contrôle afin de retarder son établissement en Belgique. Les personnes qui pensent avoir repéré ce petit moustique tigre rayé noir et blanc peuvent le prendre en photo et la télécharger sur le site www.SurveillanceMoustiques.be. Pour faciliter le processus, Sciensano a développé une application qui permet aux citoyens de signaler les moustiques tigres directement à partir de leur smartphone (disponible pour Android et Apple). L’application permet également d’utiliser les coordonnées GPS pour indiquer le lieu d’observation.
Javiera Rebolledo Romero, chercheuse chez Sciensano, déclare : « Les signalements de moustiques tigres par les citoyens sont très importants. Ils nous ont aidé à démontrer que le moustique tigre est présent dans un plus grand nombre d’endroits chaque année. Ces endroits ne sont pas toujours accessibles pour la surveillance, car souvent il s’agit de propriétés privées dans des zones résidentielles. Les citoyens sont souvent les premiers à détecter les moustiques tigres, car ils subissent des nuisances pendant la journée lorsqu’ils passent du temps dans leurs espaces extérieurs. C’est pourquoi nous souhaitons attirer l’attention de tous les citoyens : si vous subissez des nuisances dues aux moustiques pendant la journée et que vous voyez un petit moustique noir (et blanc), prenez une photo et signalez-le sur le site internet ou l’app SurveillanceMoustiques. »
Pourquoi chercher le moustique tigre ?
Isra Deblauwe, entomologiste à l’ITG, souligne : «Le moustique tigre n’est pas seulement une source de nuisance, il représente aussi un risque pour la santé car il peut transmettre d’une personne à l’autre des virus tels que la dengue, le chikungunya ou le zika. Il est donc essentiel de surveiller de près le moustique tigre afin d’intervenir rapidement et de limiter sa propagation. Cette année, nous avons déjà constaté que le moustique tigre passe l’hiver à Ath et à Kessel-Lo. Avec l’aide constante de la population, nous suivons la situation de près.»
Le moustique tigre fait de l’auto-stop
Le moustique tigre est bien établi à différents endroits de nos pays voisins et dans le sud de l’Europe. Les personnes qui se rendent dans ces destinations en voiture ou en camping-car doivent veiller à ne pas ramener de moustiques tigres adultes à la maison. On sait que les moustiques tigres aiment voyager de cette manière. Veillez donc à ne pas emporter de moustique tigre dans votre voiture cet été, ou à ne pas ramener des pots de fleurs potentiellement infestés d’œufs de moustiques tigres, et si vous pensez voir un moustique tigre, signalez-le via www.SurveillanceMoustiques.be ou l’application du même nom.
Le projet MEMO+ est une collaboration entre Sciensano, l’Institut de Médecine Tropicale (IMT) et le Barcoding Facility for Organisms and Tissues of Policy Concern (BopCo) pour l’identification moléculaire des moustiques exotiques collectés. Ce projet est financé par le Fédéral et les Entités Fédérées pour l’Environnement et pour la Santé et par l’Institut flamand pour l’Etude de la Nature et des Forêts (INBO) dans le cadre du plan d’action national pour la santé environnementale (NEHAP).
Contact
- Sciensano pour la plateforme de participation citoyenne : press@sciensano.be ou +32 2 642 54 20
- L’IMT pour la surveillance active : adams@itg.be ou +32 477 45 88 38