Le COVID-19 dans les écoles en Belgique

Le rapport de la situation épidémiologique dans les écoles en Belgique concerne la période du 1er septembre au 13 décembre 2020. Les analyses sont basées sur les : 

• données du suivi de contact effectués par les services socio-médicaux des réseaux scolaires (PSE/PMS dans les écoles francophones et CLB dans les écoles néerlandophones). Ces centres rassemblent les données concernant le nombre de cas et effectuent le suivi de contacts afin d’éviter la propagation du virus à l’école
• données de la banque centrale de données de Sciensano comprenant les résultats de tests

Les infections dans les écoles suivent l’évolution générale de l’épidémie

Les infections dans les écoles suivent l’évolution du virus dans la population. Tout comme pour l’épidémie, des différences régionales sont visibles, malgré le fait que les mêmes mesures préventives soient appliquées dans les écoles des deux communautés. La courbe du nombre de cas rapportés dans l’enseignement francophone ne présente pas la même forme que celle de l’enseignement néerlandophone. Avant les vacances d’automne, les chiffres absolus étaient plus élevés dans l’enseignement francophone que dans l’enseignement néerlandophone. A la même période, l’incidence était plus élevée en Wallonie et à Bruxelles qu’en Flandre.
 

Figure 1. Nombre hebdomadaire de cas positifs signalés, par niveau scolaire et par communauté (flamande et française), semaine 36-50
(Source : surveillance scolaire en communauté flamande et en communauté française, VGOV/CLB/VAZG et ONE/PSE/PMS-WBE)

Différence en fonction de l’âge

Sur base des données, on observe une différence en fonction de l’âge.

Les enfants de moins de 12 ans sont moins souvent malades du COVID-19 mais peuvent également être infectés. En décembre, on observe une augmentation du nombre de cas chez les enfants de l’enseignement primaire alors que les autres groupes d’âge présentaient encore une diminution. Cette différence peut s’expliquer par les mesures plus strictes qui s’adressent à la population mais dont les moins de 12 ans ne doivent pas tenir compte, ou de l’augmentation du nombre de tests sur les enfants asymptomatiques. Le nombre d’infections dans ce groupe de jeunes reste cependant bas en comparaison avec les autres groupes d’âges, mais montre que le suivi de l’activité virale du COVID-19 chez les plus jeunes a également son importance.

Les jeunes (16-18 ans) et jeunes adultes (19-25 ans) peuvent, tout comme les adultes, jouer un rôle important dans l’épidémie. De manière globale, le début de la deuxième vague (à partir du 31 août 2020) a permis d’observer d’abord une augmentation du nombre de cas chez les jeunes et jeunes adultes, ensuite parmi la population active, puis chez les jeunes enfants. Le pic de l’incidence chez les enfants en-dessous de 16 ans était plus bas que celui de la population générale dans toutes les régions.
 

Figure 2. Évolution l’incidence des cas confirmés cumulés sur 7 jours par tranche d’âge et pour 100 000 habitants de la tranche d’âge, Belgique
(Source : surveillance COVID-19 centralisée de Sciensano)

Lieu de contamination

Selon les données rassemblées à l’école, les enseignants et autres membres du personnel ont depuis septembre jusqu’au vacances d’automne, principalement été infectés par leurs collègues et moins par des élèves. Trop peu de données sont encore disponibles pour la période suivante afin d’en présenter les conclusions.

Les données montrent que moins d’une infection sur 5 parmi les cas rapportés a eu lieu à l’école. Malgré le fait que le nombre absolu de cas est plus bas à l’école primaire, les infections peuvent toucher tous les groupes d’âge (à l’école comme en dehors). On peut en déduire que des mesures préventives sont importantes afin de garder les écoles ouvertes de manière sécurisée.

Consultez le rapport sur le COVID-19 dans les écoles belges dans son intégralité.