En bref
Sachant que le cancer du col de l’utérus est le troisième cancer le plus fréquent chez les femmes au niveau mondial et respectant les recommandations de l’OMS selon lesquelles chaque pays devrait posséder un laboratoire de référence pour le papillomavirus humain, la Belgique a créé le Centre National de Référence pour le papillomavirus humain (CNR HPV) en 2016.
Le CNR HPV est un consortium entre Sciensano (Bruxelles), l’AML (Anvers) et l’ hôpital universitaire de Gand (UZ Gent) . Sciensano joue le rôle de coordonnateur du CNR ; le diagnostic moléculaire pour la détection du virus et le typage du HPV sont effectués à l’AML ; le séquençage génomique complet de nouvelle génération est réalisé à l’UZ Gent.
Les cancers du col de l’utérus sont associés à des infections persistantes cervico-vaginales à papillomavirus humain. Les contacts sexuels sont considérés comme la principale voie de transmission du HPV. Plus de 200 types de HPV ont été isolés et caractérisés, mais tous ces types ne jouent pas un rôle dans le cancer du col de l’utérus.
Description du projet
Les objectifs du CNR HPV sont l’organisation d’un système de surveillance structuré pour le HPV, comprenant le suivi des génotypes HPV des cohortes vaccinées par rapport aux cohortes non vaccinées (femmes de 30 ans), les tests viraux sur les cas histologiquement confirmés de cancer du col de l’utérus, les cas de cancer spécifique associés au HPV (tumeurs de la tête et du cou, dysplasie et cancer anal) et sur 10 % des cas CIN3. Lorsque des cancers HPV-négatifs sont découverts (après confirmation négative exploitant trois différents tests HPV), des échantillons sont soumis au séquençage génomique complet de nouvelle génération.
Avec l’introduction du test HPV, les autoprélèvements sont devenus une option pour atteindre les personnes qui ne participaient pas aux tests d’autrefois. L’identification des méthodes optimales de traitement de tels auto-échantillonneurs, n’est actuellement pas facilement validée ou disponible. C’est pourquoi ce consortium met au point des procédures opératoires standard pour le traitement des dispositifs d’autoprélèvement (Evalyn et Qvintip) sur différents systèmes (commerciaux) de test. La concordance des différents tests HPV dans ces auto-échantillonneurs est mesurée.
Depuis 2016, 1 200 échantillons par an sont analysés pour le suivi des génotypes HPV chez les femmes de 30 ans vaccinées par rapport aux femmes non vaccinées. L’analyse statistique est en cours.
En 2018-2019, un ringtest (proficiency tests) HPV sera effectué et évalué pour les laboratoires cliniques belges.