Le service Épidémiologie des maladies infectieuses de Sciensano participe à la surveillance de la fièvre hémorragique virale en Belgique et est chargé de soutenir les autorités et de coordonner le « Risk Assessment Group » (RAG).

La fièvre de Lassa est une maladie virale aiguë transmise à l’être humain par des rongeurs. La maladie est endémique en Afrique de l’Ouest, particulièrement au Nigeria, en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone et entraîne la mort dans 1 % des cas d’infection. Un traitement symptomatique et de soutien précoce améliore la survie.
La fièvre de Lassa est une fièvre hémorragique virale transmise à l’être humain par des rongeurs. Le virus de Lassa appartient à la famille des arénavirus. La maladie est endémique en Afrique de l’Ouest, principalement au Nigeria, en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. Elle s’observe plus fréquemment pendant la saison sèche, de décembre à mars.
Le nom du virus fait référence à la ville de Lassa au Nigeria, où a été documentée la première épidémie en 1969.
Le virus se transmet à l’être humain de deux manières :
Les personnes les plus exposées se trouvent en milieu rural où vivent des rats Mastomys. La transmission de personne à personne est fréquente lors d’éclosions nosocomiales dans les pays endémiques. Toutefois, avec la facilité actuelle des voyages internationaux, elle peut survenir n’importe où dans le monde.
Les symptômes de la fièvre de Lassa étant très variés et aspécifiques, le diagnostic clinique est souvent difficile, surtout aux premiers stades de la maladie. La fièvre de Lassa est difficile à distinguer d’autres fièvres hémorragiques virales comme le virus Ebola et d’autres maladies qui provoquent de la fièvre, notamment le paludisme, la shigellose, le typhus et la fièvre jaune.
Le diagnostic par des tests en laboratoire se fait par la détection d’antigènes sur des échantillons de frottis nasaux ou de gorge, d’expectorations, d’urine ou de selles ou par la détection d’anticorps dans le sérum.
Le traitement consiste en des soins de soutien précoces et en l’administration intraveineuse de Ribavirine, un antiviral, qui doit se faire endéans les 6 jours. Actuellement, aucun vaccin n’est disponible.
Dans la mesure où les rats Mastomys prolifèrent dans les zones endémiques et qu’il est impossible de les éliminer complètement, la prévention de la fièvre de Lassa repose sur la promotion d’une bonne « hygiène communautaire » et sur la possession de chats pour décourager les rongeurs d’entrer dans les maisons.