On distingue 3 formes principales de leishmaniose : 

1. Dans la leishmaniose cutanée, la forme la plus commune, un ulcère se développe là où le phlébotome infecté pique. Plusieurs ulcères peuvent se former en même temps, aux différents sites de piqûre. Les ulcères peuvent disparaître spontanément au fil des mois ou des années, mais peuvent laisser d’importantes cicatrices.
2. Dans la leishmaniose mucocutanée, les ulcères se forment sur les muqueuses de la bouche ou du nez, par exemple, et peuvent défigurer l’ensemble du visage.
3. Dans la leishmaniose viscérale, également connue sous le nom de kala-azar, la forme la plus grave de la maladie, les organes internes sont touchés. Les patients souffrent d’une hypertrophie de la rate et du foie (hépatosplénomégalie), de fièvre, de perte de poids et d’anémie. La forme viscérale peut être mortelle sans traitement, mais peut également être latente ou ne causer que des symptômes légers, selon la résistance de l’hôte. 

La période d’incubation peut varier de 10 jours à plusieurs années, mais elle prend en moyenne de 2 à 6 mois entre la piqûre du phlébotome et l’apparition des symptômes. 

L’homme est généralement infecté par la piqûre de phlébotomes femelles infectés, plus spécifiquement les espèces de phlébotomes des genres Phlebotomus (Europe, Asie et Afrique) et Lutzomyia (Amériques). Ces phlébotomes eux-mêmes sont infectés par un repas sanguin provenant d’un animal ou d’un humain infecté.

Au moins 20 espèces du parasite Leishmania sont connues pour infecter l’homme. Environ 70 espèces animales se sont révélées être des réservoirs naturels des parasites.

Certaines espèces du parasite Leishmania peuvent également être propagées par des aiguilles contaminées ou des transfusions sanguines. Une transmission congénitale (transmise d’une femme enceinte à son bébé) a également été signalée.

Le diagnostic de la leishmaniose est principalement basé sur les symptômes, l’identification au microscope du parasite dans les tissus infectés, la détection du matériel génétique par PCR et sérologie, cette dernière étant essentiellement importante pour la leishmaniose viscérale.

Les cas en Belgique sont tous liés à des voyages. En Europe, seuls deux cycles de transmission sont endémiques : la leishmaniose humaine viscérale et cutanée causée par Leishmania infantum dans toute la région méditerranéenne, et la leishmaniose humaine cutanée causée par Leishmania tropica, qui se manifeste sporadiquement en Grèce et probablement dans les pays voisins. 

Cette maladie est courante dans les régions tropicales et est considérée comme une maladie tropicale négligée. On estime que 1,3 million de nouveaux cas se déclarent chaque année dans le monde, dont 20 000 à 30 000 meurent.

La leishmaniose est une maladie qui se traite, bien qu’une récidive soit possible même si le traitement a été efficace. Le traitement de la leishmaniose dépend de la forme de la maladie.

Aucun vaccin ou médicament n’est disponible pour prévenir l’infection. La meilleure façon de prévenir l’infection lors de voyages dans les régions endémiques est de se protéger des piqûres du phlébotome. Pour cela, il convient de se couvrir la peau, de dormir sous une moustiquaire et d’utiliser un insectifuge, en particulier du crépuscule à l’aube, lorsque les phlébotomes sont généralement les plus actifs, et dans les zones humides, où les phlébotomes vivent habituellement.