Sciensano héberge le Laboratoire National de Référence pour la peste porcine africaine.

La peste porcine africaine (PPA) est une maladie hémorragique hautement contagieuse des porcs domestiques et des sangliers. L’agent responsable de cette pathologie est le virus de la peste porcine africaine (African Swine Fever Virus en anglais). La forme aigüe de cette maladie est caractérisée par une forte fièvre persistante touchant les animaux de toutes les classes d’âge et un taux de mortalité pouvant atteindre les 100%.
Cette maladie ne menace pas la santé humaine mais, étant très contagieuse, elle peut se propager très rapidement à l’ensemble des porcs d’une exploitation et provoquer d’importants dégâts économiques.
La peste porcine africaine (PPA) (African Swine Fever en anglais) est une maladie virale, hautement contagieuse et provoquée par un asfivirus, de la famille des Asfarviridae. Elle affecte les porcs domestiques et les sangliers.
Signes cliniques
Les signes cliniques de la peste porcine africaine sont variables et peuvent s’exprimer par différentes formes :
La maladie est très contagieuse et les symptômes se propagent très rapidement à l’ensemble des porcs d’une exploitation. Chez les sangliers, une forte mortalité est souvent rapportée.
Le virus de la PPA est très résistant et se transmet :
Les suidés africains (phacochères, potamochères, hylochères) peuvent également servir de réservoir naturel du virus sans présenter de signes cliniques apparents.
Cette maladie ne menace pas la santé humaine mais, étant très contagieuse, elle peut se propager très rapidement à l’ensemble des porcs d’une exploitation et provoquer d’importants dégâts économiques.
La peste porcine africaine est une maladie hautement contagieuse, à déclaration obligatoire. Toute suspicion doit immédiatement être communiquée à l’unité locale de contrôle de l’AFSCA.
Il n’existe aucun traitement ni aucun vaccin contre cette maladie.
Dans les pays indemnes de peste porcine africaine, la prévention dépend de mesures d’importation rigoureuses pour garantir l’absence d’introduction d’animaux infectés vivants ou de produits qui en sont issus dans les zones indemnes.
Le virus de la PPA est très résistant aux conditions environnementales. Ainsi, le virus restera infectieux pendant 150 jours dans une viande désossée conservée à 4°C, 140 jours dans du jambon cru et plusieurs années dans des carcasses congelées. Il importe dès lors de respecter la température et la durée de chauffe de la viande non transformée pour inactiver le virus. La prévention passe dès lors également par l’élimination correcte des déchets alimentaires recueillis dans les avions, les bateaux ou les véhicules provenant des zones infectées.
Les chasseurs qui se rendent dans des zones infectées, et en particulier dans les zones à risque, doivent prendre toutes les mesures de précaution nécessaire pour éviter de répandre le virus à leur retour.
Dans les zones infectées, l’éradication du virus est très difficile lorsque le virus infecte la faune sauvage (les sangliers). Il faut veiller à éviter les contacts directs et indirects entre les sangliers et les porcs domestiques.
Suite aux cas de PPA détectés à ce jour, Sciensano caractérise le virus en circulation. Les résultats préliminaires de séquençage obtenus sur le gène p72 suggèrent que le virus responsable des cas en Belgique appartient au génotype II, variants CVR-1, IGR-2 et MGF1. Il s’agit des variants circulant surtout dans les pays européens et aussi décrits en Moldavie (2016-2018), Ukraine (2012,2015), Biélorussie (2013) et dans certaines régions de la Russie (source : laboratoire Européen de référence pour PPA en Espagne). Le séquençage complet du virus est en cours.