Surveillance des maladies virales évitables par la vaccination
Nous nous concentrons sur la recherche et la surveillance en laboratoire des maladies virales évitables par la vaccination. Pour ce faire, nous collaborons étroitement avec nos collègues du service « Épidémiologie des maladies infectieuses ». Pour mettre un terme à la transmission d’un virus, il est crucial d’obtenir une couverture vaccinale élevée et une bonne vaccination de la population. Plus la population est correctement vaccinée, mieux nous pouvons contrôler la maladie. Une couverture vaccinale élevée peut également permettre de protéger les personnes vulnérables au système immunitaire affaibli, répondant mal aux vaccins, et qui présentent le risque de développer des complications en cas d’infection.
Notre laboratoire se concentre sur les virus pour lesquels le gouvernement a instauré des programmes de vaccination à grande échelle afin de contrôler ou d’éradiquer certaines maladies au sein de la population (notamment la rougeole et la rubéole). Nous développons une expertise en diagnostic en laboratoire de ces maladies virales. Nous surveillons les différents génotypes en circulation afin de comprendre la dynamique de la maladie et de contrôler les épidémies. Nous examinons si les souches vaccinales sont toujours adaptées pour offrir une protection contre les souches dominantes en circulation au sein de la population et émettons des recommandations de mise à jour des souches vaccinales, si nécessaire. Nos projets de recherche s’axent sur l’efficacité du vaccin et les mécanismes d’échec vaccinal.
Davantage d’informations
Notre équipe héberge le Centre national de Référence pour la rougeole, les oreillons et la rubéole, le Centre national de Référence pour les papillomavirus humains et le Centre national de Référence pour les virus de l’hépatite.
En tant que Centre national de Référence pour la rougeole, les oreillons et la rubéole, nous soutenons les autorités dans leur objectif ambitieux d’éradiquer la rougeole et la rubéole en Belgique et en Europe. Notre laboratoire analyse les éventuels cas de rougeole ou de rubéole, et étudie les caractéristiques génétiques des virus à l’origine d’épidémies. Nous fournissons de précieuses informations sur la source d’une épidémie et sommes en mesure de retracer la chaîne d’infection. Nous étudions également les raisons pour lesquelles des épidémies d’oreillons parviennent toujours à se déclencher chez des adolescents vaccinés.
Le Centre national de Référence pour les papillomavirus humains (consortium avec l’AML (Algemeen Medisch Labo, Anvers) et l’UZ Gent (Universitair Ziekenhuis Gent)) surveille étroitement l’impact de la vaccination des adolescentes sur la prévalence des différents types de papillomavirus chez la femme. Certains types de papillomavirus humains sont considérés comme la principale cause du cancer du col de l’utérus. Nous évaluons également l’occurrence de différents types de papillomavirus impliqués dans d’autres types de cancer, notamment certains cancers anaux, génitaux et oraux. Nous développons des techniques pour détecter et caractériser une grande variété de papillomavirus.
En tant que le Centre national de Référence pour les virus de l’hépatite (consortium avec les Cliniques universitaires Saint-Luc), nous surveillons activement les épidémies de virus de l’hépatite A et étudions l’épidémiologie énigmatique du virus de l’hépatite E. Nous effectuons des tests pour confirmer toute infection par des virus de l’hépatite A, B, C, D et E, et déterminons les caractéristiques génétiques des isolats. Par le séquençage génétique, nous pouvons surveiller l’apparition d’une résistance aux traitements antiviraux contre le virus de l’hépatite C et identifier les chaînes de transmission.
Nous mesurons également l’efficacité globale de programmes de vaccination. Pour ce faire, nous déterminons le niveau de protection (taux d’anticorps) contre les différents virus (par ex. rougeole, oreillons, rubéole, VHA, VHB) dans l’ensemble de la population. Nous mesurons le pourcentage de personnes immunisées et non immunisées à partir de tests sanguins immunologiques dans un échantillon représentatif de la population belge. Ces études de séroprévalence à grande échelle fournissent des informations primordiales sur le succès et les éventuelles faiblesses des campagnes de vaccination nationales.