Le réseau national de surveillance du pollen lance l’alerte pour les allergiques aux graminées. Les taux de pollen émis par ces plantes ont largement dépassé le seuil critique dans l’air à Bruxelles, ce qui signifie une période à risque pour le développement d’allergies.
Un début de saison toujours plus précoce mais relativement contenu
Après une saison pollinique des arbres anormalement intense cette année, c’est au tour des plantes herbacées de démarrer leur saison. Et celle des graminées, une famille regroupant plus d’une centaine d’espèces en Belgique, a commencé bien tôt.
« Depuis le début du mois de mai, nous avons observé des quantités régulières de pollen de graminées dans l’air, ce qui annonçait déjà le début de cette vague pollinique d’importance. Cependant, les concentrations polliniques étaient restées relativement basses, ce qui a maintenu le risque de développer des allergies à un niveau faible pour les personnes sensibilisées. » explique Nicolas Bruffaerts, responsable du réseau national de surveillance du pollen chez Sciensano.
La haute-saison ne fait que commencer
Maintenant que la concentration en pollen de graminées a largement dépassé le seuil critique de 50 grains de pollen par mètre cube d’air, avec précisément 91 grains/m³ mesurés ce jeudi 24 mai, nous entrons en période de haute-saison où la plupart des personnes sensibilisées risquent de ressentir les symptômes cliniques du rhume des foins tels que :
- Picotements, démangeaisons, larmoiements et rougeurs aux yeux
- Éternuements, nez bouché, sinus encombrés, perte d’odorat et de goût, écoulements nasaux et, dans certains cas, démangeaisons à l’arrière de la bouche et dans la gorge
« Même si cette année la saison des graminées a commencé très tôt, comme l’a été celle des arbres, il n’est pas possible de prédire si elle sera aussi intense. » poursuit-il.
L’évolution des concentrations de pollen dans l’air dépend en grande partie des conditions météorologiques. Les périodes orageuses accompagnées de précipitations rabattent momentanément le pollen au sol. Mais attention, en cette période, le pollen a tendance à rapidement se resuspendre dans l’air, impliquant une hausse rapide du risque d’allergies après le passage des orages.
Les graminées, principale cause des allergies au pollen
Les graminées sont responsables d’allergies chez près d’un Belge sur six. Il s’agit de plantes herbacées dont les épis libèrent le pollen lorsqu’ils entrent en floraison. Les graminées sont présentes à l’état sauvage dans les prairies ou le long des chemins et sont également cultivées comme les espèces céréalières.
Les séjours en bord de mer sont recommandés aux personnes souffrant d’une allergie au pollen de graminées car l’air y est généralement moins chargé en tout type de pollen.
Comment limiter les désagréments ?
- Suivez les recommandations et les traitements prescrits par votre médecin
- Nettoyez régulièrement votre nez avec de l’eau physiologique
- Evitez tout effort ou activité sportive à l’extérieur
- Portez des lunettes (de soleil) pour limiter les réactions de contact
- Douchez-vous et lavez vos cheveux avant d’aller vous coucher
- Utilisez des mouchoirs en papier et jetez-les systématiquement après utilisation
- Évitez de sécher votre linge à l’extérieur
- Gardez les fenêtres fermées dans votre habitation et lors de vos déplacements en voiture
- Consultez régulièrement le site internet www.airallergy.be, l’application mobile AirAllergy (Android et iOS) et le compte Twitter @AirAllergy pour rester informé de l’évolution de la saison pollinique en Belgique
Plus d’info?
Lucie Hoebeke (FR) : +32 642 56 33
Florence De Bock (NL) : +32 642 55 17
Airallergy, le seul réseau officiel de surveillance des pollens en Belgique
Le réseau belge de surveillance des pollens et des spores fongiques est coordonné par l’équipe Mycologie et Aérobiologie de Sciensano. En fournissant quotidiennement des informations fiables sur la présence des allergènes dans l’air, ce réseau aide les médecins généralistes, les spécialistes et la population à prévenir et traiter les allergies en indiquant les périodes et régions à haut risque.