Septicémies associées à l'hôpital : le nombre d'infections reste stable

Publié le : 
Lundi, 21 octobre 2019
Last updated on 22-10-2019 by Daisy Tysmans

Le nombre de patients atteints de septicémies associées à l’hôpital  n’évolue pas en Belgique depuis 2013. Mais des disparités existent toujours entre les hôpitaux. C’est ce qui ressort du dernier rapport de Sciensano.

Le nombre de septicémies est stable depuis 2013… 

En 2018, le nombre de septicémies associées à l’hôpital était :

  • 8,6 cas pour 10 000 journées d’hospitalisation pour les septicémies associées à l’hôpital dans tous les services hospitaliers confondus
  • 29,2 cas pour 10 000 journées d’hospitalisation pour les septicémies associées à l’unité de soins intensifs.

Le nombre de septicémies associées à hôpital reste stable depuis 2013, selon le dernier rapport de Sciensano. « C’est une bonne chose que les chiffres soient stables, cela veut dire que le nombre d’infections n’augmente pas. Mais on peut se demander s’il n’y a pas des améliorations à faire, des actions à entreprendre, afin de diminuer le nombre de cas », précise Els Duysburgh, épidémiologiste chez Sciensano.

… malgré de grandes disparités entre les hôpitaux 

Els Duysburgh estime que la situation peut s’améliorer puisqu’il existe des variabilités importantes entre les différents hôpitaux belges, en ce qui concerne le nombre de patients infectés.  Certains types d’hôpitaux, comme les hôpitaux universitaires, sont plus enclins à obtenir des scores élevés au vu de la présence d’une population plus à risque. Des disparités subsistent pourtant aussi parmi les différents hôpitaux d’un même type. Les raisons pour lesquelles on trouve de bons comme de mauvais élèves restent actuellement inconnues.

Une stabilité qui nécessite des actions sur le terrain scientifique et dans les hôpitaux

Malgré la stabilité des résultats, les variabilités entre les hôpitaux montrent qu’il existe encore des marges de manœuvre afin de s’améliorer. « Nous allons donc examiner plus en détails les résultats des hôpitaux aux scores atypiques pour vérifier les données transmises à Sciensano. Une fois ces données validées, les bons et les mauvais élèves peuvent être comparés pour déterminer les causes de ces différences pour, si possible, réduire le nombre de septicémies et améliorer les résultats dans toute la Belgique », continue Els Duysburgh, épidémiologiste chez Sciensano.

Les hôpitaux aussi peuvent aider à inverser la tendance, en mettant un point d’honneur à respecter les lignes de conduite relatives à la manipulation des dispositifs invasifs en milieu hospitalier. « Le risque zéro n’existe pas mais une bonne exécution des mesures d’hygiène et de contrôle peut faire la différence » souligne Duysburgh de Sciensano.

Septicémies associées à l’hôpital: une infection du sang contractée à 2 jours ou plus d’hospitalisation

La septicémie est une infection généralisée du sang par un agent pathogène. Une septicémie associées à l’hôpital concerne les patients hospitalisés depuis au moins 2 jours et ayant contracté une infection du sang sur place. Dans 39 % des cas son origine se trouve dans l’utilisation d’un dispositif dit « invasif », c’est-à-dire du matériel de soins en contact direct avec le sang. Il s’agit notamment du matériel suivant : 

  •     le cathéter veineux central (24%),
  •     le cathéter périphérique (3%), 
  •     la sonde urinaire (9%) 
  •     le tube endotrachéal (3%).

Ces infections sont une source importante de morbidité et de mortalité en milieu hospitalier au vu du système immunitaire fragilisé des patients. Les personnes âgées constituent également une population à risque.

Le nombre de septicémies associées à l’hôpital est stable depuis 2013 mais il est important de se focaliser sur des améliorations possibles afin de diminuer la quantité d’infections contractées dans les prochaines années.

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Consultez le rapport intégral

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