Questions fréquemment posées sur le projet TiO2Mask

Last updated on 26-10-2021 by Wesley Van Dessel

Pour quelle raison utilise-t-on le dioxyde de titane dans les textiles ?

Le dioxyde de titane est beaucoup utilisé dans l’industrie textile. Il sert entre autres à blanchir les fibres textiles, à les rendre mattes ou à les protéger des rayons UV et de la décoloration.

Quels sont les risques représentés par les (nano)particules de dioxyde de titane dans les masques buccaux ?

Les particules de dioxyde de titane sont classées parmi les substances éventuellement cancérigènes pour l’homme en cas d’inhalation. Dans un avis récent, l’EFSA conclut également que le dioxyde de titane ne peut plus être considéré comme un additif alimentaire sûr parce que des dommages au matériel génétique du consommateur (génotoxicité) ne peuvent pas être exclus.

Notre étude montre que des (nano)particules de dioxyde de titane sont présentes dans les fibres des masques buccaux examinés. Mais nous ne pouvons pas encore évaluer dans quelle mesure ces (nano)particules sont véritablement libérées par les masques et constituent un risque pour les personnes qui les portent. Nous travaillons à cet effet à de nouvelles méthodes. En attendant, nous avons estimé le risque mathématiquement sur la base d’un scénario où le masque buccal est porté intensivement. Nous n’avons toutefois actuellement pas d’indication que des nanoparticules de dioxyde de titane sont libérées en grandes quantités. Etant donné la grande quantité de dioxyde de titane présente dans certains masques, un risque potentiel pour la santé ne peut toutefois être entièrement exclu.

Mon masque buccal contient-il des (nano)particules de dioxyde de titane et peuvent-elles être libérées ?

Dans le cadre du projet TiO2Mask, nous examinons un certain nombre de masques buccaux quant à la présence de (nano)particules de dioxyde de titane. Les particules de dioxyde de titane sont classées parmi les substances éventuellement cancérigènes pour l’homme en cas d’inhalation. C’est la raison pour laquelle nous analysons si des (nano)particules de dioxyde de titane peuvent être libérées par les masques et si le port de ces masques entraîne une exposition aux (nano)particules via inhalation.

Au stade actuel des recherches, nous pouvons confirmer que des (nano)particules de dioxyde de titane sont bien présentes dans les masques buccaux examinés. Mais nous ne pouvons pas encore nous prononcer sur une éventuelle libération et exposition en cas d’utilisation des masques. Pour cela, nous avons besoin de nouvelles méthodes de mesure.  

Quelle quantité de dioxyde de titane est autorisée dans les masques buccaux ?

Il n’existe pas de norme légale pour la quantité autorisée de dioxyde de titane dans les masques. 

Tous les masques contiennent-ils autant de dioxyde de titane et lesquels sont sûrs ?

Dans ce projet, nous avons testé un nombre limité de masques buccaux. Tous les masques analysés contiennent des (nano)particules de dioxyde de titane. Les quantités varient fortement, allant de quelques microgrammes à 0,15 gramme de dioxyde de titane par masque. Dans les grandes lignes, nous pouvons conclure que, plus les fibres textiles utilisées sont petites et plus le tissage est dense, plus la quantité de dioxyde de titane est élevée.

Il est toutefois impossible que le consommateur puisse voir à l’œil nu ou sur la base de l’emballage  quels masques contiennent beaucoup ou peu de dioxyde de titane.

Porter un masque buccal est-il sûr?

Au stade actuel des recherches, nous pouvons confirmer que des particules de dioxyde de titane, dont des nanoparticules, sont présentes dans les masques buccaux examinés. Nous ne pouvons pas encore nous prononcer sur une éventuelle libération et exposition lors de l’utilisation des masques.

Nous n’avons toutefois actuellement pas d’indication que des nanoparticules de dioxyde de titane sont libérées en grandes quantités et que le port d’un masque buccal peut entraîner un risque accru pour la santé.

Nous nous référons également à l’avis émis par le Conseil supérieur de la santé « Risques sanitaires liés aux masques buccaux en tissu traités avec un biocide à base d’argent dans le cadre de la protection contre une infection par le SARS-CoV-2 . Bruxelles : CSS ; 2021. Avis n° 9654 ». Cet avis mentionne qu’il existe encore beaucoup d’incertitudes concernant l’exposition et la toxicité éventuelles des nanoparticules d’argent et de dioxyde de titane, et que de ce fait, le risque potentiel pour la santé lié à l’utilisation de masques buccaux ne l’emporte pas sur l’avantage de leur utilisation pour prévenir la contamination par COVID-19. Dans nos résultats actuels, nous ne voyons aucun élément aigu qui contredirait cette opinion.

Dois-je m’inquiéter si je dois porter un masque buccal toute la journée ?

Au stade actuel des recherches, nous pouvons confirmer que des particules de dioxyde de titane, dont des nanoparticules, sont présentes dans les masques buccaux examinés. Nous ne pouvons pas encore nous prononcer sur une éventuelle libération et exposition lors de l’utilisation des masques.

Le risque que nous avons calculé est un risque basé sur un scénario théorique, pas sur une exposition prouvée. Nous n’avons actuellement pas d’indication que des (nano)particules de dioxyde de titane sont libérées en grandes quantités et que le port d’un masque buccal peut entraîner un risque accru pour la santé.

Nous nous référons également à l’avis émis par le Conseil supérieur de la santé « Risques sanitaires liés aux masques buccaux en tissu traités avec un biocide à base d’argent dans le cadre de la protection contre une infection par le SARS-CoV-2 . Bruxelles : CSS ; 2021. Avis n° 9654 ». Cet avis mentionne qu’il existe encore beaucoup d’incertitudes concernant l’exposition et la toxicité éventuelles des nanoparticules d’argent et de dioxyde de titane, et que de ce fait, le risque potentiel pour la santé lié à l’utilisation de masques buccaux ne l’emporte pas sur l’avantage de leur utilisation pour prévenir la contamination par COVID-19. Dans nos résultats actuels, nous ne voyons aucun élément aigu qui contredirait cette opinion.

Où puis-je faire tester mon masque?

Pour le moment, il n’est pas possible de faire tester les masques sur la présence des nanoparticules de dioxyde de titane car cela nécessite une nouvelle méthode de test qui n’est actuellement effectuée que chez Sciensano. Notre capacité de test est également limitée et est utilisée au maximum pour les missions confiées par les autorités.

Où puis-je trouver les résultats de l’étude TiO2Mask ?

Le projet TiO2Mask étudie spécifiquement s’il existe des risques pour la santé dus à la présence de (nano)particules de dioxyde de titane dans les masques buccaux. Pour cela, Sciensano utilise une nouvelle technique innovante qui n’est utilisée nulle part ailleurs. De plus, il existe actuellement peu de laboratoires en Europe capables d’effectuer des mesures aussi complexes.

Sur la page Web du projet TiO2Mask, vous trouverez un aperçu du projet et des mises à jour sur les prochaines étapes de la recherche seront publiées en fonction de l’avancement du projet TiO2Mask. Le projet a une durée de deux ans et il explore un nouveau territoire scientifique dans divers domaines. En conséquence, nous ne pouvons actuellement donner aucune garantie sur le contenu exact et le calendrier des prochaines mises à jour.

Quelles marques de masques sont encore testées et quand aurons-nous les résultats ?

L’objectif du projet TiO2Mask actuel n’est pas de tester des marques spécifiques de masques, ni tous les masques actuellement sur le marché. Ce n’est pas faisable en pratique car il s’agit d’une nouvelle méthode de test qui n’est actuellement appliquée que chez Sciensano et donc la capacité de test est limitée. Notre étude a pour but de vérifier dans un échantillon de masques présents sur le marché si :

  • des (nano)particules de dioxyde de titane sont présentes dans les masques ;
  • si elles peuvent être libérées par ces masques, et
  • si cette libération entraîne une exposition au dioxyde de titane via inhalation.

Les résultats de ces recherches permettront d’estimer les risques potentiels pour la santé et d’aider le gouvernement à prendre les mesures appropriées.

Sur la page Web du projet TiO2Mask, vous trouverez un aperçu du projet et des mises à jour sur les prochaines étapes de la recherche seront publiées en fonction de l’avancement du projet TiO2Mask. Le projet a une durée de deux ans et il explore un nouveau territoire scientifique dans divers domaines. En conséquence, nous ne pouvons actuellement donner aucune garantie sur le contenu exact et le calendrier des prochaines mises à jour. 

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