En bref
Une mycotoxine est une substance toxique produite par des champignons(levures et moisissures) qui peut être responsable de maladies et de décès chez l’homme et l’animal. Elle peut notamment conduire à une baisse de la production d’œufs, de lait et de viande. L’aflatoxine, l’une des principales mycotoxines, figure parmi les carcinogènes les plus puissants à ce jour. Dans le cadre de ce projet, nous analysons des extraits végétaux sud-africains comme détoxifiants contre les effets mutagènes (altération de l’ADN), et donc potentiellement cancérigènes, de mycotoxines.
Description du projet
Ce projet a pour principal objectif d’identifier des végétaux bioactifs sud-africains et d’en isoler les composés bioactifs permettant d’éliminer les effets mutagènes des aflatoxines et d’autres mycotoxines. L’identification de ces composés est particulièrement importante. Utilisés en tant qu’additifs alimentaires, ces derniers réduiront les effets indésirables de mycotoxines naturellement présentes dans plusieurs aliments pour animaux et principalement à l’origine de maladies animales. Ils contribueront alors à améliorer la santé des animaux et, selon toute vraisemblance, à augmenter la production d’œufs, de lait et de viande. Parallèlement, l’homme sera moins exposé aux mycotoxines susceptibles de passer dans les tissus d’animaux d’élevage comestibles. De ce fait, ce projet aura un impact considérable, en s’appliquant directement à l’élevage et à la médecine vétérinaire. Il pourrait révolutionner l’agriculture.
En savoir plus sur le projet Z. Afrika
Cette étude a pour objet d’identifier quelques extraits/fractions/composés isolés prometteurs possédant les propriétés souhaitées (non mutagènes ou co-mutagènes, fort pouvoir antimutagène et faible toxicité). Dans cette optique, nous testons les effets génotoxiques et antigénotoxiques (antimutagènes / mutagènes) d’extraits de méthanol et de dichlorométhane, à partir de systèmes cellulaires bactériens (test d’Ames et Vitotox) et mammaliens/humains (test des comètes, test du micronoyau). Les recherches sur l’antigénotoxicité sont particulièrement axées sur l’aflatoxine B1. Des extraits prometteurs sont fractionnés, après quoi les fractions sont testées une nouvelle fois, afin de cerner les antimutagènes les plus prometteurs. D’autres éléments sont ensuite isolés et testés, de manière à identifier les composés antimutagènes bioactifs dans les fractions les plus prometteuses. Parmi les composés identifiés, un ou deux seront également testés in vivo, afin de confirmer leur applicabilité en tant qu’additifs alimentaires et qu’agents chimio-préventifs contre les effets génotoxiques de mycotoxines, en particulier d’aflatoxines.
Certes, des recherches ont déjà été menées, notamment sur les propriétés mutagènes et antimutagènes de plantes médicinales sud-africaines et d’autres produits naturels, mais aucune n’était ciblée sur cette application particulière. Il s’agit là d’une nouvelle approche fondée sur les connaissances d’autres domaines de recherche et sur des résultats préliminaires venant démontrer la grande réussite de ce projet.
Chercheurs de projet de Sciensano
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