En bref
Dans le cadre du projet ALTERNATIVE, nous développons actuellement une plateforme capable de reproduire le tissu cardiaque d’un être humain jeune et âgé afin d’évaluer les éventuels effets cardiotoxiques des produits chimiques, et ce, à moindres coûts. Cette approche permet non seulement de fournir une meilleure protection de la santé humaine, mais également de perfectionner, de diminuer et de remplacer la nécessité de réaliser des expérimentations animales.
Description du projet
Une plateforme innovante pour prévenir une éventuelle exposition aux substances cardiotoxiques
Le projet ALTERNATIVE vise à développer une plateforme innovante capable de détecter et d’évaluer le niveau de cardiotoxicité présent dans les produits chimiques et leurs produits de biotransformation. Cette plateforme se compose d’un modèle tridimensionnel d’ingénierie tissulaire in vitro reproduisant le tissu cardiaque humain, relié à un système de surveillance à haut débit fiable s’appuyant sur des analyses multi-omiques, et intégré dans un outil d’évaluation des risques de l’apprentissage automatique (AA). La nouvelle plateforme permettra aux organismes de réglementation et au secteur industriel d’identifier, de quantifier et de prévenir les co-expositions cardiotoxiques aux produits chimiques industriels et produits pharmaceutiques, et ce, à moindres coûts. Le projet ALTERNATIVE se concentrera en particulier sur les effets cardiotoxiques chez les personnes âgées, ce qui représente un choix pertinent de population d’étude en raison de la population européenne vieillissante et de l’incidence élevée de maladies cardiovasculaires.
Des systèmes in vitro pour évaluer les risques chimiques
Grâce à cet outil unique permettant d’évaluer le niveau de cardiotoxicité, nous siblons un critère d’évaluation qui n’a pas encore été abordé spécifiquement pour les produits chimiques ni en Europe ni dans le monde. Par ailleurs, les nouvelles connaissances acquises permettant de comprendre comment les données, collectées par des systèmes in vitro complexes tels que des bioréacteurs et des organes sur puce, peuvent être exploitées lors d’une évaluation des risques chimiques.
Réglementation relative aux nouvelles innovations
À l’heure actuelle, les demandes réglementaires de systèmes in vitro aussi complexes manquent à l’appel, et aucun des systèmes développés ne fait actuellement l’objet d’une demande dans l’un des processus d’approbation réglementaires. Il incombe par conséquent à Sciensano de garantir que la plateforme développée réponde aux exigences réglementaires et d’encourager son adoption réglementaire. La plateforme sera donc développée en ce sens dans le cadre de la voie toxicologique impliquée dans les effets indésirables (AOP) et sa place sera définie au sein d’une approche intégrée en matière d’essai et d’évaluation (IATA).
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