En bref
Les produits intimes féminins (PIF) sont des produits de consommation généralement utilisés par les femmes à partir de l’âge où elles ont leurs premières règles. Les produits hygiéniques comme les tampons, les serviettes hygiéniques et les coupes menstruelles sont les plus courants. Les appareils d’exercice de Kegel sont utilisés plus tard dans la vie. Il s’agit de poids recouverts de silicone insérés pour renforcer les muscles pelviens. Actuellement, dans l’UE, les PIF ne sont soumis à aucune exigence de sécurité spécifique imposée par la législation de l’UE. Nous évaluons actuellement si des substances dangereuses sont susceptibles d’être libérées par ces produits et de nuire à leurs utilisatrices.
Description du projet
Bien que les produits intimes féminins soient largement utilisés et entrent en contact étroit avec les parties internes du corps humain, il n’existe actuellement aucune législation spécifique de l’UE qui réglemente leur sécurité. Toutefois, il est connu que des substances chimiques dangereuses peuvent s’échapper des matériaux polymères utilisés dans la fabrication des PIF. Par conséquent, il est capital de disposer d’informations sur le type et la quantité de produits chimiques lixiviables en combinaison avec leur profil toxicologique afin d’effectuer une évaluation adéquate de la sécurité des PIF, ce d’autant plus qu’il y a non seulement un contact externe (par ex., serviettes hygiéniques, protège-slips) mais aussi un contact interne direct (par ex., tampons, coupes menstruelles) avec la région génitale féminine.
Dans le cadre de ce projet de recherche, une stratégie générique sera mise au point pour caractériser les risques potentiels pour la santé liés à l’utilisation des PIF. À cette fin, de nouveaux outils d’analyse seront mis au point pour identifier et quantifier les substances chimiques lixiviables des PIF. Par la suite, les composés lixiviables les plus préoccupants pour la santé humaine seront sélectionnés à l’aide d’outils in silico pour en prédire la toxicité, en combinaison avec les informations toxicologiques disponibles dans la littérature et les bases de données accessibles.
Les substances à priorité élevée feront l’objet d’une évaluation plus approfondie de leur biocompatibilité ainsi que de leurs effets génotoxiques et perturbateurs potentiels sur le système endocrinien au moyen de méthodes in chemico, in silico et in vitro validées afin d’éviter tout essai inutile sur les animaux.