ANTICOV-NH - Médicament antiviral pour le traitement précoce du COVID-19 chez les résidents de maisons de repos et de soins pendant une épidémie

Last updated on 14-2-2024 by Katelijne Matthys
Durée du projet :
janvier 7, 2022
-
février 23, 2023

En bref

  Le molnupiravir (Lagevrio) n’est plus disponible en Belgique
Le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’EMA n’a pas donné d’avis positif pour l’autorisation de mise sur le marché le 23/02/2023. L’EMA a conclu, après examen des données fournies par le laboratoire pharmaceutique, que le bénéfice clinique de Lagevrio dans le traitement des adultes atteints de COVID-19 qui ne reçoivent pas d’oxygène supplémentaire et qui présentent un risque accru de développer une forme sévère de COVID-19 n’a pas pu être démontré.
 

 

Le Molnupiravir (Lagevrio) est un nouveau médicament oral qui freine la multiplication du coronavirus. Une étude a montré que ce médicament réduit les hospitalisations et les décès chez les personnes présentant des symptômes du COVID-19 et ayant un risque accru de forme grave de la maladie.

Fin décembre 2021, l’Etat belge a acheté 10.000 traitements du médicament molnupiravir sur avis de la Task Force COVID Therapeutics fédérale. Même si à ce moment-là, le médicament n’avait pas encore reçu l’approbation officielle de l’Agence européenne des médicaments (EMA), son utilisation a quand même déjà été autorisée par les autorités sanitaires européennes et belges (Moniteur belge, Numac : 2022030887), en raison du contexte de la pandémie. La Taskforce a entre autres conseillé de l’utiliser dans les maisons de repos et de soins touchées par des foyers de COVID-19, en raison de la fragilité des résidents. Le traitement doit être commencé dans les 5 jours suivant le début des symptômes et il dure 5 jours. Il a été demandé aux autorités sanitaires régionales et à Sciensano de collecter des données sur l› utilisation de molnupiravir dans les maisons de repos et de soins.

Description du projet

Le Molnupiravir (Lagevrio) est un nouveau médicament antiviral oral qui réduit la réplication du SARS-CoV-2 dans l’organisme. Ce médicament freine la multiplication du virus en introduisant des erreurs dans l’ARN viral nouvellement fabriqué. 

Le 19 novembre 2021, le Comité des médicaments à usage humain de l’EMA a formulé un avis sur l’utilisation du molnupiravir. Cet avis a été formulé sur la base d’une analyse intermédiaire (N=775) d’une étude clinique de phase 3 pour le traitement d’adultes atteints du COVID-19 et présentant un risque accru de développer une forme grave de la maladie. Les résultats intermédiaires ont montré :

  • une réduction absolue du risque de 6,8% 
  • une réduction relative du risque de 49% 

en ce qui concerne les hospitalisations et les décès dans le groupe traité avec le médicament par rapport au groupe témoin. 

Le 26 novembre 2021, une actualisation des résultats de l’étude de phase 3 a été publiée, avec les données de tous les patients participants (N=1433). La réduction absolue et la réduction relative du risque ont alors été respectivement revues à la baisse : à 3% et à 31%. L’avis de l’EMA relatif à l’utilisation de molnupiravir n’a pas été modifié. Le produit était bien toléré et aucun effet indésirable grave ne s’était produit. L’étude a entre-temps été publiée. 

Le traitement doit être commencé dans les 5 jours suivant le début des symptômes. Le traitement consiste en l’administration de 800 milligrammes de Molnupiravir, deux fois par jour, pendant 5 jours (4 capsules de 200 mg 2 x par jour).

Fin décembre 2021, l’Etat belge a acheté 10.000 traitements du médicament molnupiravir sur avis de la Task Force COVID Therapeutics fédérale. Même si à ce moment-là, le médicament n’avait pas encore reçu l’approbation officielle de l’Agence européenne des médicaments (EMA), son utilisation a quand même déjà été autorisée par les autorités sanitaires européennes et belges, en raison du contexte de la pandémie. La procédure européenne d’autorisation de mise sur le marché est encore en cours début 2022.

Selon la Taskforce COVID Therapeutics fédérale, l’utilisation du molnupiravir peut s’avérer utile en cas d’épidémies de COVID-19 dans les maisons de repos et de soins et dans les services hospitaliers. En effet, il s’agit ici d’infections chez des patients à haut risque, avec diagnostic confirmé rapidement. De plus, un accès facile au médicament peut être garanti. C’est pour cette raison qu’en janvier 2022, a été établi un protocole décrivant l’utilisation contrôlée et documentée du molnupiravir pour le traitement précoce du COVID-19 chez les résidents de maisons de repos et de soins en Belgique pendant une épidémie. Il a été demandé à Sciensano de collaborer à la rédaction du protocole. Vous trouverez les formulaires de collecte de données au bas de cette page.   

Les patients peuvent être traités si

  • le diagnostic de l’infection COVID-19 a été posé sur la base d’un test moléculaire (RT-PCR) ou antigénique (test Ag rapide ou test antigénique en laboratoire)
  • l’infection entre dans le cadre d’un foyer épidémique COVID-19 dans une maison de repos et de soins
  • le résident présente un risque accru de développer une forme grave du COVID-19
  • le résident a des symptômes COVID-19 depuis 5 jours au maximum. 

Collecte de données

Il a été demandé aux autorités sanitaires régionales et à Sciensano de collecter des données sur l’utilisation du molnupiravir dans les maisons de repos et de soins. 

Vous pouvez télécharger les formulaires Excel pour la collecte des données ici :

Chercheurs de projet de Sciensano

Les services qui travaillent sur ce projet

Partenaires

Dr Frank Hulstaert
Tessa Van Montfort

Source de financement

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