En bref
Ce projet de jumelage vise à établir une coopération durable entre des chercheurs de l’université de Gand, de l’université de technologie centrale (Bloemfontein, Afrique du Sud) et de l’université Hassan 1 à Settat (Maroc). Il prévoit un certain nombre d’activités de recherche sur les effets et avantages des plantes (médecine traditionnelle) pour la santé, notamment des échanges de chercheurs (courtes visites), la mise en place d’un nouveau diplôme de maîtrise axé sur les « Sciences des plantes médicinales » au Maroc et l’organisation d’un atelier international à Bloemfontein.
Ces activités revêtent une grande importance en matière de santé publique. Elles dénotent une prise de conscience du rôle toujours essentiel des plantes médicinales : elles appartiennent à l’avenir et non au passé ! Ainsi, malgré une large progression de la biotechnologie et de la chimie combinatoire dans le développement et la découverte de médicaments, les produits naturels représentent une source majeure de nouveaux composés candidats pour la création d’agents thérapeutiques novateurs. C’est la raison pour laquelle il est primordial d’améliorer la recherche et les connaissances dans ce domaine.
Description du projet
Ce projet réunit des chercheurs de Bruxelles (Sciensano), de Gand (université de Gand), de Bloemfontein (université de technologie centrale, Afrique du Sud) et de Settat (université Hassan 1er, Maroc). Il vise à promouvoir des collaborations en recherche sur les plantes médicinales, notamment sur leurs propriétés potentiellement bénéfiques et dangereuses (génotoxicité, antigénotoxicité) et sur les problèmes rencontrés dans le cadre de leurs travaux. Le projet prévoit également d’établir ou de poursuivre des collaborations avec d’autres partenaires africains, et de les mettre en contact avec les partenaires de NATHERAP en vue d’éventuelles coopérations futures.
En savoir plus sur le projet NATHERAP
NATHERAP n’est pas un projet de recherche en soi. Les travaux ayant déjà commencé, ils doivent être considérés comme faisant partie intégrante du projet. Il s’agit d’accueillir des étudiants en maîtrise travaillant sur des sujets identifiés par le consortium. L’accent est notamment mis sur l’évolution des propriétés de plantes médicinales en fonction de l’endroit où elles poussent. Par exemple, nous étudions la génotoxicité et l’antigénotoxicité d’extraits de Nigella sativum, une plante méditerranéenne majeure du monde musulman et à laquelle on attribue de nombreuses propriétés (bénéfiques). Chez Sciensano, nous analysons des extraits de plantes récoltées à Arfoud (sud-est), à Settat (centre) et à Fkih Ben Salah (Moyen Atlas). D’ores et déjà, nous avons constaté que les propriétés antigénotoxiques différaient d’un endroit à un autre. D’autres propriétés de cette plante sont à l’étude à l’université marocaine.
De courtes visites de chercheurs ont eu lieu dans les différents laboratoires ; d’autres sont encore prévues. Par ailleurs, nous travaillons à la création d’un nouveau diplôme de maîtrise au Maroc concernant les « Sciences des plantes médicinales » au Maroc. Cette action est considérée comme très importante au regard des nombreux problèmes associés à l’autoproclamation de guérisseurs traditionnels au Maroc, et compte tenu de la nécessité de mettre en place une réglementation et une phytothérapie scientifique. Le projet couvre également l’organisation d’un atelier international à Bloemfontein, au cours duquel différents aspects de la « recherche sur les plantes médicinales » seront abordés Cet atelier s’adresse à l’ensemble des chercheurs.
Chercheurs de projet de Sciensano
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