INFLAVOUR - Surveillance de la consommation d’arômes alimentaires

Les substances aromatisantes sont des composés naturels ou artificiels ajoutés aux aliments pour leur donner une odeur et/ou un goût donné. En Europe, le règlement (CE) nº 1334/2008 dresse une liste d’environ 2 500 substances aromatisantes autorisées dans les denrées alimentaires. Les États membres sont chargés de surveiller la consommation et l’utilisation des substances aromatisantes alimentaires à une fréquence appropriée, selon une approche fondée sur les risques. Bien que celle-ci soit relativement simple dans son concept, sa mise en œuvre reste un défi. En outre, l’analyse des substances aromatisantes dans les denrées alimentaires à des fins réglementaires est actuellement limitée en raison de difficultés analytiques, telles que différents groupes chimiques d’intérêt, de faibles concentrations ou la thermolabilité). En conséquence, seules des données limitées sont disponibles quant à leur consommation et leur utilisation. Dès lors, le risque associé à la consommation de substances aromatisantes ne se base souvent que sur les taux d’utilisation industrielle déclarés (communiqués par catégorie d’aliments) et ne reflète donc pas les données de surveillance réelles.

C’est pourquoi, le projet INFLAVOUR vise à renforcer la surveillance de la consommation de substances aromatiques alimentaires. Nous prévoyons trois objectifs sous-jacents : 

• Développement d’une stratégie de classement basée sur les risques en vue de la priorisation des substances aromatisantes
• Élaboration et validation de méthodes analytiques polyvalentes et précises pour les substances aromatiques hautement prioritaires
• Réalisation d’une évaluation des risques de l’exposition de la population belge aux substances aromatisantes surveillées.

La stratégie fondée sur les risques que nous aurons élaborée constituera une méthodologie efficace, transparente et adaptable de nature à générer une meilleure hiérarchisation lorsque des données supplémentaires seront disponibles. Quant aux méthodes analytiques validées, les autorités sanitaires pourraient s’en servir pour l’analyse de routine de certaines substances aromatisantes contenues dans différentes denrées alimentaires. Enfin, l’évaluation des risques de l’exposition de la population belge aux substances aromatisantes surveillées permettrait d’identifier d’éventuels problèmes liés à la consommation excessive de certaines substances aromatisantes. Ces risques, s’ils sont identifiés, seront signalés aux autorités sanitaires afin de prendre des mesures de gestion des risques dans le but de protéger la santé des consommateurs.