En bref
Le système belge de surveillance de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) a été mis en place en 1998, à la suite de l’épidémie du nouveau variant de MCJ, qui a principalement touché le Royaume-Uni. L’objectif principal est de permettre la détection des cas de la variante de la MCJ en Belgique afin que des mesures de précaution puissent être prises pour prévenir une propagation supplémentaire. Étant donné que les 4 formes de MCJ sont incluses dans la surveillance, cela permet également de détecter des augmentations inhabituelles du nombre de cas belges de MCJ, qui pourraient signaler l’émergence de nouvelles formes de la maladie ou de nouveaux modes de transmission de la maladie.
Description du projet
Contexte
En 1996, la vairante de MCJ (vMCJ) a été détectée pour la première fois au Royaume-Uni. Cette forme de MCJ a rapidement été associée à la consommation de viande de bovins présentant une encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), une maladie qui était à l’origine d’une épidémie au sein du bétail au Royaume-Uni depuis 1986. À la lumière de cette crise sanitaire, un système belge de surveillance des 4 formes de MCJ a été mis en place en 1998.
Objectif de la surveillance
Le premier objectif est de détecter les cas de vMCJ afin de :
-
identifier les facteurs de risque
- retracer la source de l’infection
- identifier les cas possibles partageant la même exposition
- prévenir la transmission secondaire par les produits sanguins et les transplantations.
Le deuxième objectif est de détecter des augmentations de l’incidence de la MCJ, qui pourraient être un signal d’alerte précoce de l’émergence de nouvelles maladies à prions ou de nouveaux modes de transmission de formes connues de la MCJ.
Méthode
Sept centres universitaires de neurologie/neuropathologie sont désignés comme centres de référence pour la MCJ. Sciensano coordonne la surveillance et tient à jour la base de données. Les neurologues qui soupçonnent qu’un patient est atteint de la MCJ peuvent l’orienter vers un centre de référence, qui signale les cas probables. Trois de ces centres peuvent confirmer des cas par autopsie. Ils rapportent toutes les autopsies réalisées pour une suspicion de MCJ, quel que soit le diagnostic final. Le système de surveillance rembourse ces autopsies. Sciensano recueille des informations sur les caractéristiques personnelles et démographiques, les symptômes, les procédures diagnostiques et les facteurs de risque.
Sciensano analyse régulièrement les données et communique ses conclusions sous forme de rapport.
