Echinococcose

L’échinococcose est une zoonose parasitaire rare causée par une infection par des ténias du genre Echinococcus. Les 2 principales formes humaines de la maladie sont l’échinococcose kystique, causée par le complexe d’espèces d’Echinococcus granulosus, et l’échinococcose alvéolaire, causée par Echinococcus multilocularis. Seule cette dernière est endémique en Belgique.

Transmission

Échinococcose kystique
L’homme est infecté en ingérant des aliments ou de l’eau contaminés par des excréments contenant des œufs provenant d’un chien infecté, ou par une hygiène des mains insuffisante après avoir touché un chien infecté dont la fourrure est contaminée. Les chiens à leur tour auront été infectés en consommant les organes d’un hôte intermédiaire herbivore/omnivore infecté (comme des moutons, des chèvres, des porcs, etc.). 

Échinococcose alvéolaire
L’homme est infecté en ingérant de la nourriture (par ex. des baies, des plantes aromatiques …) contaminée par des excréments de renard contenant des œufs ou par une hygiène des mains insuffisante après avoir touché un renard infecté dont la fourrure est contaminée. Les renards à leur tour auront été infectés en mangeant des rongeurs infectés, l’hôte intermédiaire. À de plus rares occasions, les chiens, plutôt que les renards, sont les hôtes finaux qui infectent les humains.

Symptômes

L’échinococcose kystique
est caractérisée par le développement d’un ou de plusieurs kystes, principalement dans le foie (70 %) ou les poumons (20 %).

La période asymptomatique peut durer des années et les symptômes n’apparaissent que lorsque les kystes sont suffisamment grands pour causer des symptômes.

Les symptômes dépendent de la localisation du kyste, mais comprennent généralement une gêne abdominale supérieure, un manque d’appétit et une perte de poids.

L’échinococcose alvéolaire
présente une évolution plus maligne que l’échinococcose kystique, bien qu’il puisse s’écouler 5 à 15 ans avant que les symptômes ne se développent.

L’infection commence dans le foie dans 90 % des cas, mais affecte également d’autres organes et des vaisseaux sanguins.

Les symptômes peuvent ressembler à ceux du cancer du foie et de la cirrhose du foie.

Diagnostic

L’imagerie médicale (échographie, IRM, TDM), la sérologie (ELISA combinée à Western blot), l’histologie et la biologie moléculaire (PCR sur tissu) sont souvent utilisées en combinaison pour diagnostiquer l’échinococcose.

Traitement

Échinococcose kystique
L’enlèvement chirurgical des kystes est le traitement de première intention. D’autres options incluent le traitement avec des benzimidazoles et une procédure moins invasive (« PAIR ») dans laquelle les kystes sont ponctionnés, aspirés, réinjectés avec un agent protoscolécide et réaspirés.

Échinococcose alvéolaire
Un diagnostic précoce et une ablation chirurgicale radicale du tissu affecté, suivie d’un traitement par benzimidazoles (albendazole) sont essentiels. Si tous les tissus affectés ne peuvent pas être enlevés par chirurgie, un traitement à long terme avec des benzimidazoles et un suivi intensif du patient est nécessaire. Dans certains cas, une greffe du foie est nécessaire.

Répartition géographique

Échinococcose kystique
E. granulosus sensu lato est présent partout dans le monde, en particulier dans les zones rurales où les chiens peuvent manger des organes d’animaux infectés, comme des moutons. En Europe, E. granulosus est endémique en Europe méridionale et autour des Balkans (en particulier en Roumanie).

Le parasite n’a pas encore été détecté en Belgique, et tous les cas d’échinococcose kystique diagnostiquée ont donc été infectés à l’étranger.

Échinococcose alvéolaire
Echinococcus multilocularis est présent dans le monde entier, en particulier dans les latitudes septentrionales de l’Europe, de l’Amérique du Nord et surtout de l’Asie, 90 % des cas survenant en Chine.

En Belgique, plus de 50 % des renards roux sont infectés en Wallonie, mais seulement 2 % en Flandre. Cela pourrait s’expliquer par l’absence d’hôtes intermédiaires au nord du pays. 

Prévention

L’échinococcose kystique, qui ne se transmet pas en Belgique, peut être évitée en prenant les mesures suivantes dans les zones endémiques :

  • Empêcher les chiens de se nourrir des carcasses de moutons infectés (hygiène des abattoirs).
  • Vermifuger régulièrement les chiens.
  • Contrôler les populations de chiens errants.
  • Ne pas consommer d’aliments ou d’eau ayant pu être contaminés par des excréments canins.
  • Veiller à une hygiène des mains appropriée.

L’échinococcose alvéolaire, qui peut être contractée en Belgique (en particulier en Wallonie), peut être évitée en prenant les mesures suivantes :

  • Ne pas manger d’aliments ayant pu être contaminés par des excréments de renard (près du sol).
  • Ne pas toucher de renards morts. 
  • Utiliser des gants pour le jardinage.
  • Placer une clôture haute (1 mètre) autour du potager.
  • Éviter le compostage si des renards sont observés à proximité du jardin.
  • Veiller à une hygiène des mains appropriée.
  • Ne pas laisser les chiens se nourrir de rongeurs.
  • Vermifuger régulièrement les chiens.

Sciensano, en collaboration avec le Laboratoire National de Référence du CHU de Liège, est responsable de la surveillance de l’échinococcose en recueillant des informations sur les cas survenant en Belgique.

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