Clarification des risques potentiels associés aux masques AVROX

Publié le : 
Jeudi, 25 février 2021
Last updated on 4-3-2021 by Wesley Van Dessel

L’une des tâches de Sciensano est d‹identifier les risques potentiels (pas encore prouvés) pour la santé dans les meilleurs délais et d’en informer les autorités compétentes. Dans ce contexte, l’institut a lancé de sa propre initiative un projet (AgMask). Vous trouverez plus d’informations concernant ce projet sur la page web qui y est dédiée. Durant ce projet, des masques ont été examinés par microscopie électronique. Pour ce faire, nous avons développé une méthode utilisée pour la première fois, qui permet un examen très attentif des fibres des masques. Nous travaillons en étroite collaboration avec des chercheurs d’autres instituts, tels que le RIVM aux Pays-Bas et le BfR en Allemagne.

Sur quoi avons-nous enquêté ?

Dans notre échantillon, nous avons spécifiquement examiné le masque distribué par le gouvernement. Des masques revêtus de biocide d’autres producteurs et disponibles sur le marché européen ainsi que des masques jetables sans revêtement seront également étudiés dans la suite de cette étude. Les revêtements biocides sont autorisés par la loi européenne sur les biocides et sont utilisés pour leurs propriétés antibactériennes dans de nombreux produits comme les vêtements ou autres produits à base de textiles.

Que (ne) disent (pas) les premiers résultats ?

Les premiers résultats de cet échantillon montrent que les fibres dans les masques Avrox contiennent de  l’argent comme ingrédient actif, comme indiqué par le fabricant. Lors de nos premières recherches, nous avons toutefois trouvé des nanoparticules d’argent et / ou de dioxyde de titane dans les masques étudiés. Les particules de dioxyde de titane sont principalement liées dans la matrice des fibres. Les particules d’argent sont à la surface des fibres. Certaines nanoparticules sont reconnues par la littérature scientifique comme pouvant présenter un risque potentiel pour la santé. Cependant, les résultats actuels ne permettent pas d’estimer si ces nanoparticules sont effectivement libérées des masques et dans quelle mesure les utilisateurs y sont exposés. La méthodologie est encore en plein développement en collaboration avec VITO. Les résultats ne seront cependant pas disponibles à court terme, car nous nous trouvons sur un terrain scientifique encore inconnu.

Si cette recherche montre qu’une exposition aux nanoparticules a possiblement lieu, il faut examiner si cela comporte un risque éventuel pour la santé du porteur du masque. Un produit n’est pas forcément nocif s’il contient certaines substances. Tout dépend de l’exposition réelle et des effets de ces substances. Des études supplémentaires sont également nécessaires dans ce domaine.

Conclusion

En conclusion, nous ne disposons actuellement que des premiers résultats de la première phase de l’étude, comme expliqué plus haut. De nombreux éléments sont donc encore inconnus et nous ne savons pas encore si le risque est réel et quelle en est l’importance.

Conformément à notre tâche d’identification des risques potentiels pour la santé, nous avons transmis ces résultats au ministre fédéral de la Santé qui a ensuite demandé l’avis du Conseil Supérieur de la Santé. Sur cette base, les autorités ont décidé de déconseiller l’utilisation de ces masques par mesure de précaution.

Le rapport d’analyse des masques Avrox est disponible à la page web du projet.

Quelques questions fréquemment posées sur le projet AgMask

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