En bref
Malgré des décennies d’efforts et de progrès dans le domaine, la tuberculose (TB) demeure l’une des maladies infectieuses les plus mortelles au monde. Depuis 2014, l’Organisation mondiale de la Santé met en œuvre « La Stratégie OMS pour mettre fin à la tuberculose », dans le but de réduire l’incidence de la tuberculose de 90 % d’ici 2035. Cet objectif ambitieux se heurte à de nombreux obstacles, le principal étant le fait, pour la tuberculose, de développer des infections récidivantes de souches multirésistantes aux médicaments (TB-MR), dont 10 % sont ultrarésistantes (TB-UR). Les souches TB-MR sont traitées avec des antibiotiques de deuxième intention.
Ce projet a pour objet de comprendre les mécanismes moléculaires à l’origine de la résistance de la maladie à ces antibiotiques. À ce titre, nous analysons les souches de M. tuberculosis, afin de rechercher des mutations génétiques susceptibles d’induire leur pharmacorésistance. Grâce à ces données, nous pouvons élaborer des méthodes d’identification rapide de souches résistantes et suivre leur transmission. Elles permettent également d’améliorer les antibiotiques, de sorte que ces derniers deviennent insensibles au mécanisme de résistance développé par la bactérie.
Description du projet
Ce projet se concentre sur deux axes de recherche :
- Caractérisation des mécanismes moléculaires associés à la pharmacorésistance de M. tuberculosis (TB) . Cette analyse se fait à la fois sur des isolats cliniques bien caractérisés de M. tuberculosis et sur des mutants spontanés résistants à l’antibiotique étudié.
- Évaluation de l’activité thérapeutique de nouvelles molécules. Notre mission consiste à évaluer, in vitro et in vivo, l’efficacité de nouveaux composés antituberculeux. Pour les tests in vivo, nous utilisons deux modèles animaux : la souris et le rat.