En bref
Les infections sanguines causées par les levures Candida (= candidémie) figurent à la cinquième place des infections nosocomiales et ont un taux de mortalité relativement élevé. De plus, la résistance accrue aux antifongiques observée ces dernières années souligne la nécessité de contrôler l’utilisation de ces médicaments. Dans cette optique, ce projet vise à évaluer la situation en Belgique, dans le cadre d’études de candidémies à l’hôpital universitaire de Louvain, l’un des plus grands établissements du pays. Ces études portent sur le taux d’incidence et la résistance aux antifongiques, ainsi que sur l’usage de ces antifongiques à l’échelle locale, nationale et internationale.
Description du projet
Dans un premier temps, le projet analyse l’évolution de l’incidence de la candidémie à l’hôpital universitaire de Louvain sur la période 2005-2015, notamment les agents pathogènes, les différences entre les services hospitaliers, les données démographiques des patients, l’influence d’une exposition antérieure à des antifongiques, etc.
Dans un deuxième temps, le projet étudie la candidémie causée par Candida glabrata, une espèce connue pour sa forte incidence et sa résistance à différents antifongiques. En particulier, les mécanismes moléculaires de résistance sont déterminés conjointement avec les liens génétiques entre les souches.
Enfin, nous analysons l’évolution de la consommation locale et nationale d’antifongiques depuis 2004, pour ensuite comparer ces données avec celles d’autres pays européens.
Dans la mesure où la pharmacorésistance développée par les levures pathogènes aux antibiotiques est liée à la consommation d’antimicrobiens, ce projet vise à mettre en évidence l’impact de la prescription d’antifongiques sur l’incidence de la candidémie et sur la résistance des souches pathogènes.
Il vise à une meilleure surveillance de ces infections en Belgique ainsi qu’à un meilleur usage des antifongiques dans notre pays et dans les centres nationaux.