En bref
Avec l’augmentation massive de la publicité en ligne, les jeunes sont de plus en plus ciblés par des contenus marketing influençant leurs préférences et comportements alimentaires. Cette exposition représente un facteur de risque important pour leur santé, en contribuant notamment au développement de maladies liées à une mauvaise alimentation dont l’obésité, le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires.
L’objectif de cette étude est d’évaluer leur exposition – directement ou par l’intermédiaire des parents – à ces contenus via une application sécurisée et automatisée de capture d’écran, développée par l’OMS et de mieux comprendre les stratégies utilisées par les entreprises alimentaires pour attirer les jeunes consommateurs.
Description du projet
La croissance rapide de la publicité sur les réseaux sociaux constitue une source de préoccupation en matière de santé publique, notamment en ce qui concerne les adolescents. En influençant leurs préférences et comportements alimentaires, ce type de marketing contribue à l’augmentation des maladies non transmissibles liées à l’alimentation. Les contenus publicitaires, désormais diffusés sur une diversité de plateformes et personnalisés selon les caractéristiques sociodémographiques des utilisateurs (profilage), rendent le marketing numérique à la fois omniprésent et difficile à contrôler. Le développement de nouvelles approches méthodologiques pour analyser l’exposition à la publicité sur les réseaux sociaux est donc nécessaire. Parmi celles-ci, l’observation directe des écrans par le biais de captures d’écran apparaît comme une méthode prometteuse pour documenter de manière plus précise les contenus publicitaires alimentaires auxquels sont exposés les adolescents et leur entourage familial.
L’objectif est de démontrer l’étendue de l’exposition directe ou indirecte des adolescents à la publicité pour des aliments et des boissons malsains, ainsi que le ‘pouvoir’ des publicités auxquelles les adolescents et les parents sont exposés, dans le but de plaider pour des restrictions efficaces de ces pratiques de marketing en Belgique. En outre, l’objectif est de mesurer l›(in)efficacité potentielle de l’autorégulation actuelle de l’industrie.
L’étude KidAd permettra d’améliorer notre compréhension de l’impact et de l’influence du marketing nocif des aliments et boissons malsains sur les adolescents afin de faciliter l’élaboration de politiques fondées sur des données probantes.
Les chercheurs s’attendent à ce que les adolescents et les parents soient fortement exposés à des aliments et boissons malsains. Les chercheurs supposent que les entreprises utilisent des stratégies de marketing ciblées pour rendre les produits attrayants pour les adolescents ou pour convaincre les parents de les acheter. Des considérations sur l’utilisation de divers systèmes de classification pour réduire ce type de marketing sont proposées.