En bref
Le dioxyde de titane est une substance chimique présente dans certains produits de consommation courante, comme l’alimentation, les cosmétiques, les produits de soins personnels et les médicaments. En 2021, la Commission européenne a interdit son utilisation comme additif alimentaire pour des raisons de sécurité. Ce projet vise à déterminer quels individus de la population belge sont les plus affectés par l’exposition à ce produit chimique potentiellement dangereux et dans quelle mesure la récente interdiction a eu un impact positif sur la santé publique.
Description du projet
Notre environnement est considéré comme le principal facteur de santé et de bien-être. Il représente plus de 70 % de la charge des maladies chroniques, comme le cancer et le diabète, à travers le monde. Ces dernières années, les chercheurs ont insisté sur la nécessité de définir, quantifier et mesurer l’impact de l’environnement sur notre santé, étant donné que c’est le meilleur moyen de prévenir la maladie. L’approche dite « exposome » était née. Par opposition au génome, l’exposome constitue l’ensemble des expositions non génétiques ou environnementales d’un individu tout au long de sa vie. Il englobe entre autres le régime alimentaire, la pollution atmosphérique, les espaces verts, les revenus et le stress psychologique.
Les produits chimiques jouent un rôle majeur à cet égard, dans la mesure où leur présence dans notre environnement est étendue. Le dioxyde de titane est une de ces substances chimiques auxquelles nous sommes exposés dans notre vie quotidienne par le biais de diverses sources. Avec ce projet, nous voulons estimer l’exposition au dioxyde de titane via l’alimentation dans la population belge, et ce avant et après l’interdiction. À cet effet, nous mettrons les concentrations mesurées dans les aliments en lien avec les habitudes de consommation dérivées d’enquêtes pertinentes. En guise de première étape vers une approche plus holistique de l’évaluation de l’exposition, nous examinerons également les interactions avec d’autres voies d’absorption de dioxyde de titane et avec des substances très proches. Globalement, ce projet nous permet d’évaluer les implications socio-économiques de la récente interdiction et de faciliter les futures recommandations de santé publique en développant un cadre méthodologique efficace.