NSIH-ICU - Surveillance nationale des infections nosocomiales aux soins intensifs

Last updated on 24-1-2024 by Mariken Vercruyce
Durée du projet :
janvier 1, 1997
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Project with no end date

En bref

Au cours d’un séjour à l’hôpital, un patient peut contracter une infection, également appelée infection nosocomiale. Ces infections compliquent le processus de guérison, ce qui peut nécessiter la prolongation du séjour du patient à l’hôpital. Afin de contribuer à la prévention des infections contractées dans les services de soins intensifs, Sciensano organise une surveillance nationale. Les hôpitaux peuvent ainsi organiser le suivi de ces infections au sein de leur service de soins intensifs tandis que le suivi est également assuré au niveau national. De cette façon, Sciensano est en mesure de faire des recommandations aux professionnels de la santé et à la politique en vue de prévenir ce type d’infections nosocomiales.

Description du projet

Un protocole de surveillance qui dresse la carte de la situation belge et européenne

La surveillance des infections nosocomiales (IN) aux unités de soins intensifs (USI) a été lancée en 1996 en collaboration avec la Belgian Society of Intensive Care Medicine. Le protocole actuel pour la surveillance des IN aux USI est né de la collaboration Helics (Hospitals in Europe Link for infection Control through Surveillance). Il a été créé pour répondre aux exigences de la décision 2119/98 du Parlement européen et du Conseil.

En 2003, un protocole européen de surveillance Helics/Intensive Care Unit a été élaboré, lequel a été adapté à la situation belge. Ainsi, les données de surveillance des infections nosocomiales aux USI collectées au niveau national sont également rassemblées et analysées au niveau européen. À compter de 2008, c’est le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) qui s’en est occupé.

Aider les hôpitaux, les décideurs et les chercheurs (internationaux) à améliorer la situation

La surveillance des IN aux USI s’inscrit dans l’ensemble des activités d’assurance qualité. Cette surveillance contribue à réduire l’incidence des infections nosocomiales en USI dans les hôpitaux belges traitant des cas aigus en :

  • mesurant l’étendue d’un problème nosocomial
  • et en identifiant les domaines où des actions préventives sont nécessaires.

La surveillance contribue ainsi aux éléments essentiels d’un programme efficace de prévention des infections en milieu hospitalier, comme l’a démontré l’étude Senic (Haley, Culver et al., 1985).

De plus, grâce à cette surveillance :

  • nous pouvons standardiser la collecte et l’analyse des données en fournissant les définitions et les dispositions nécessaires aux hôpitaux participants
  • les hôpitaux participants peuvent suivre leurs propres résultats au fil du temps et les comparer avec d’autres hôpitaux. Bien que l’organisation actuelle ne permette pas vraiment d’établir des comparaisons fiables entre hôpitaux, nous pouvons quand même identifier les aberrations extrêmes (« outliers ») dans les sens positif et négatif
  • nous dressons la carte de la situation épidémiologique concernant les infections hospitalières et les principaux facteurs de risque et conséquences associés dans notre pays (e.a. l’identification des pathogènes nosocomiaux, la résistance aux antibiotiques) et, à terme, suivre leur évolution dans le temps
  • nous surveillons et décrivons également l’épidémiologie des infections nosocomiales en USI dans l’Union européenne.

Participer en tant qu’hôpital à la surveillance nationale des infections contractées aux soins intensifs

En tant qu’hôpital, puis-je participer à cette surveillance ?

Oui, en principe, tout hôpital belge peut participer volontairement chaque année s’il :  

  • dispose d’une unité de soins intensifs où une surveillance et/ou des soins intensifs sont assurés pour des patients présentant un état clinique grave ou critique. Si votre hôpital dispose de plusieurs unités de SI, chacune de ces unités peut participer de manière autonome.
  • utilise les définitions telles que stipulées dans le protocole NSIH-ICU « Surveillance des infections nosocomiales aux unités de soins intensifs ».
  • enregistre au cours d’une ou de plusieurs périodes de surveillance de 3 mois, les données de surveillance via le logiciel NSIHwin de Sciensano (à demander à la personne de contact) ou via des fichiers de surveillance établis par ses soins selon la définition des données.
  • fait parvenir à Sciensano les données de surveillance au plus tard 6 semaines après la fin de la période d’enregistrement.

Quelles données dois-je enregistrer ?

Vous pouvez choisir entre 2 niveaux pour enregistrer des IN aux USI via le protocole de surveillance Helics/ICU :

  1. Surveillance de niveau 1 (base d’unité) : Les données de dénominateur (notamment le nombre d’hospitalisations et le nombre de jours-patients) sont recueillies auprès de sources administratives pour l’unité de soins intensifs. Pour chaque infection nosocomiale (par ex. pneumonie nosocomiale, septicémie, infection urinaire et/ou infection liée à un cathéter), les données d’admission, les données de sortie et un minimum de données sur l’infection sont collectées. Les micro-organismes isolés sont également enregistrés. En option, les profils de résistance des micro-organismes isolés peuvent être introduits. Une IN est considérée comme nosocomiale si elle se produit après 48 heures de séjour aux USI.
  2. Surveillance de niveau 2 (base de patient) : Les données sont recueillies pour tous les patients admis aux USI et y séjournant plus de 48 heures, avec un suivi maximum de trois mois et trente jours après la fin d’un trimestre de surveillance. Pour chaque patient, des données de base sont collectées à l’admission (par ex. score de gravité SAPS II), les données quotidiennes (par ex. ventilation et utilisation de cathéters) et le statut à la sortie. Les données d’infection doivent être renseignées pour les patients infectés (voir surveillance de niveau 1). En option, les profils de résistance des micro-organismes isolés peuvent être introduits.

Comment sont traitées les données et quelle est la politique de confidentialité relative aux données ?

Les données sont envoyées à Sciensano par exportation anonymisée. Après une première vérification, nous ajoutons au fichier national les données qui nous ont été envoyées. Nous vérifions ensuite si les données sont valides en interne. Enfin, nous analysons les données à différentes échelles : individuelle, régionale, nationale et européenne.

Les résultats individuels des hôpitaux sont traités de manière strictement confidentielle. Aucune information n’est transmise, à aucun moment, sur l’identité des patients ou du clinicien. Les résultats individuels sont communiqués par Sciensano/NSIH exclusivement à l’hôpital concerné, à l’exclusion de tout autre organisme.

Liens et documents utiles (formulaires d’enregistrement, manuels, protocole…)

Consultez :

Le logiciel NSIHwin pour l’enregistrement et le suivi des données de surveillance peut être demandé à la personne de contact.

Résultats

Les rapports annuels contenant les chiffres de référence sont toujours divisés en un rapport sur les indicateurs d’infection et un rapport reprenant les facteurs de risque. Les résultats les plus récents se trouvent dans le bloc « publications ».

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