IMPOCHA - Améliorer les sols, les cultures de pommes de terre, la santé humaine et la qualité fourragère dans un contexte de changement climatique

Last updated on 14-12-2022 by Pierre Daubresse
Durée du projet :
juillet 1, 2021
-
juin 30, 2024

En bref

La production intensive de pommes de terre est une source majeure de dissémination de pesticides destinés à contrer les champignons (fongicide) dans l’environnement agricole, avec des effets potentiellement nocifs sur les micro-organismes vivant dans le sol, ainsi que l’exposition potentielle des agriculteurs et des populations rurales proches.

Le projet IMPOCHA vise à examiner l’impact des fongicides sur l’environnement et la santé humaine. En outre, un deuxième objectif est d’évaluer si les conditions du changement climatique modifient la façon dont les fongicides sont appliqués aux cultures de pommes de terre.

Description du projet

La pomme de terre est l’un des féculents les plus importants au monde. En Belgique (BE), en Chine (CN) et en Afrique du Sud (AS), la pomme de terre est un aliment de base majeur. D’un point de vue économique également, la pomme de terre est une plante maraîchère majeure :

  • La BE est le premier exportateur de produits de pommes de terre surgelés
  • La CN est le plus grand producteur et consommateur de pommes de terre au monde et produit à elle seule un quart de la production mondiale
  • En AS, la pomme de terre représente 50 % de la valeur totale des cultures maraîchères et génère 10 % de l’emploi dans le secteur agricole.

Dans le même temps, la production intensive de pommes de terre est une source majeure de dissémination de fongicides dans l’environnement, avec une exposition potentielle des agriculteurs et des populations rurales proches.

Objectifs

  • Évaluer l’impact de la culture de la pomme de terre sur l’environnement et la santé humaine, dans des conditions réelles et dans des conditions expérimentales qui imitent le changement climatique
  • Évaluer l’exposition des agriculteurs et de leur famille aux fongicides (BE et CN) au moyen d’un questionnaire sur les pratiques agricoles et l’utilisation de fongicides. Des bracelets en silicone seront utilisés comme variable pour l’exposition humaine. Les fongicides présents dans le bracelet seront analysés et une évaluation des risques subséquente sera réalisée.
  • Évaluer l’impact des pratiques agricoles sur le microbiome du sol en BE, CN et AS en comparant les pratiques agricoles, y compris l’utilisation de pesticides sur le microbiome dans les sols destinés à la culture de la pomme de terre (en utilisant un séquençage de nouvelle génération).
  • Évaluer l’effet de différentes pratiques agricoles sur la qualité fourragère (et donc la santé animale) en AS, particulièrement dans les cultures de couverture végétale qui sont plantées après les cultures de pommes de terre dans les mêmes champs.
  • Pour évaluer l’impact du changement climatique, des essais en enceinte de croissance avec des concentrations élevées de CO2 atmosphérique et des conditions climatiques plus chaudes/plus sèches, ainsi que des expériences en serre simulant des conditions plus chaudes/plus sèches seront utilisés en BE, CN et AS afin d’évaluer la réaction des microbiomes du sol de diverses qualités (diversité) à ces nouvelles conditions.

Le bracelet en silicone est un outil d’échantillonnage passif permettant d’estimer l’exposition humaine aux produits chimiques comme alternative à l’échantillonnage humain. Il s’agit d’un outil simple, susceptible de faciliter l’évaluation de l’exposition humaine pour les études épidémiologiques sur la population. Le projet testera et validera cet outil pour des pesticides sélectionnés en BE et en CN. Il fournira également un protocole d’évaluation de l’exposition aux fongicides des agriculteurs et de leur famille. 

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