En bref
Les infections provoquées par le virus de l’hépatite E (VHE) font leur apparition en Europe, notamment le génotype 3. En 2015, le VHE a été identifié comme l’un des trois principaux virus associés aux infections alimentaires. Au cours des dix dernières années, plus de 21 000 cas cliniques graves ont été signalés, et l’incidence des infections humaines s’est révélée beaucoup plus élevée que prévu. En Europe, les infections à VHE sont principalement liées à la consommation de viande de porc crue ou pas assez cuite, et de produits alimentaires à base de sanglier.
Cependant, les méthodes de détection et de quantification du VHE dans les produits alimentaires nécessitent des améliorations considérables. D’une part, les méthodes de détection du VHE dans les aliments ne sont pas correctement normalisées et, d’autre part, le manque de modèles de VHE in vitro et in vivo empêche toute étude exhaustive sur l’infectiosité. En effet, aucune méthode n’est définie pour la détection des copies génomiques du VHE et de la relation entre l’infectiosité et le risque pour la santé publique. Ce manque de méthodes et d’informations freine les autorités compétentes dans le contrôle du risque de la présence du VHE dans la chaîne alimentaire. Par conséquent, la nécessité de tests d’infectiosité et de nouvelles approches moléculaires se révèle évidente pour l’évaluation de l’infectiosité du VHE. Ces deux démarches contribueront à la mise au point d’une évaluation quantitative des risques et de mesures de contrôle efficaces.
Description du projet
Dans le cadre de ce projet, des produits alimentaires seront classés en fonction de leur risque de contamination par le VHE. Cette hiérarchisation sera effectuée avec la collaboration du secteur belge de la viande. L’accent portera sur les produits alimentaires contenant du foie, de la viande ou du sang de porc et de sanglier, espèces identifiées comme la source principale de contamination par le VHE dans les pays occidentaux.
De nouvelles méthodes moléculaires seront ensuite mises en place afin de détecter les particules infectieuses du VHE dans les produits alimentaires à haut risque. Elles permettront d’évaluer l’intégrité de l’ARN génomique et de la capside du VHE décelé dans les aliments. Leur efficacité quant à l’estimation de l’infectiosité sera évaluée par comparaison à un modèle de culture cellulaire in vitro approprié et optimisé.
Dans la dernière partie du projet, les répercussions des pratiques de transformation de la viande sur l’infectiosité du VHE seront testées. L’objectif est de définir les conditions de préparation des aliments permettant d’éliminer et d’atténuer le risque d’infectiosité du VHE.
Chercheurs de projet de Sciensano
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