En bref
Les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS) sont des produits chimiques artificiels utilisés pour une variété d’applications (par ex. textiles, produits ménagers, lutte contre l’incendie, automobile, transformation des aliments, construction, électronique, etc.). En raison du caractère persistant, bioaccumulatif et toxique de ces produits chimiques, l’exposition est susceptible d’entraîner des effets nocifs sur la santé. Ce projet fournit des informations sur les données d’occurrence et l’exposition alimentaire de la population belge à quatre PFAS. De surcroît, les sources de contamination aux PFAS dans la chaîne alimentaire seront identifiées, de sorte que, si nécessaire, des mesures puissent être prises pour réduire/éliminer ces sources.
Description du projet
En 2018, l’EFSA a évalué deux substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS) (à savoir l’acide perfluorooctanesulfonique (PFOS) et l’acide perfluorooctanoïque (PFOA)) et en a déduit des doses hebdomadaires tolérables (TWI) distinctes pour ces composés en fonction des effets observés chez l’homme. En 2020, l’évaluation des risques a été étendue à la somme de quatre PFAS (à savoir PFOS, PFOA, l’acide perfluorononanoïque (PFNA), l’acide perfluorohexanesulfonique (PFHxS)) en raison d’effets similaires observés chez les animaux, de la toxicocinétique et des concentrations observées dans le sang humain. En conséquence, un nouveau seuil de sécurité (TWI) de 4,4 ng/kg de poids corporel (pc) par semaine a été établi. Étant donné qu’une exposition de 12 ng/kg pc/semaine pour la somme des PFOA et des PFOS avait été déterminée pour la population belge en 2007-2010, cette exposition devrait être réévaluée d’urgence.
Tout d’abord, une méthode analytique offrant une sensibilité suffisante est développée et validée, qui peut ensuite être appliquée pour l’analyse d’échantillons alimentaires représentatifs du régime alimentaire de la population belge. Ensuite, les données de concentrations obtenues sont combinées aux données de consommation de la dernière enquête de consommation alimentaire (FCS2014) afin d’évaluer l’exposition alimentaire. À travers ce projet, le gouvernement belge obtient des informations sur la présence et les concentrations d’un large éventail de PFAS dans l’alimentation. Ces données permettent d’actualiser l’évaluation de l’exposition à la somme des PFOS, PFNA, PFHxS et PFOA.
De plus, ce projet évalue les sources de contamination et étudie plus en profondeur la contribution des matériaux en contact avec les aliments (FCM). En conséquence, des limites de migration spécifiques pourraient être proposées, qui pourraient ensuite être utilisées par l’Afsca pour évaluer la conformité des FCM présents sur le marché belge.