A peine la moitié de la population adulte en Flandre mange tous les jours des fruits ; les légumes figurent en revanche plus souvent au menu. L’un des principaux obstacles pour bien manger semble être le prix trop élevé à payer pour une alimentation saine. Plus d’1 personne sur 4 ne respecte pas la recommandation de faire de l’exercice d’une manière modérée à intensive au moins 150 minutes par semaine. Mais 75,7% de ces personnes ont toutefois l’intention d’y remédier. Les adultes sont assis ou se reposent en moyenne 6,1 heures par jour et semblent ne pas être au courant de la recommandation consistant à bouger toutes les demi-heures. C’est ce qui ressort des résultats les plus récents du Baromètre de prévention de Sciensano.
Comportement alimentaire
Le baromètre de prévention n’essaie pas uniquement de savoir avec quelle fréquence la population mange ou boit certains aliments, mais aussi quelles sont les intentions des personnes pour manger plus sain et quels obstacles elles rencontrent pour faire les bons choix alimentaires. “Un mauvais comportement alimentaire est un des principaux facteurs responsables du surpoids et de l’obésité, ce qui augmente le risque d’attraper différentes maladies chroniques et qui diminue la qualité de vie. Une politique alimentaire adéquate, adaptée aux besoins de la population flamande, peut être utile dans la lutte contre ce problème de santé. Les résultats du Baromètre de prévention peuvent aider les décideurs politiques dans le développement et l’implémentation de futures stratégies de prévention”, explique Elise Braekman, chercheuse chez Sciensano.
Les principaux résultats relatifs au comportement alimentaire de la population flamande adulte sont :
- La moitié de la population flamande adulte est trop forte : 34,3% sont en surpoids et 16,4% souffrent d’obésité.
- 48,4% mangent des fruits chaque jour, 67,6% mangent quotidiennement des légumes, 15,1% boivent tous les jours des sodas et 26,9% mangent chaque jour des en-cas salés ou sucrés.
- Les hommes, les jeunes adultes, les personnes possédant au maximum un diplôme de l’enseignement secondaire et les personnes joignant difficilement les deux bouts, courent un risque plus élevé d’avoir de mauvaises habitudes alimentaires.
- Pour l’achat de nourriture, les gens se laissent surtout tenter par le goût (76,8% trouvent ce critère très important), suivi de la valeur nutritive (41,5%) et du prix (39,4%).
- Plus de 7 personnes sur 10 ont récemment essayé de manger plus sain. Un peu moins de 7 personnes sur 10 ont l’intention de manger plus sain dans un futur proche. Les personnes en surpoids ou souffrant d’obésité ont plus souvent l’intention de manger plus sain. Environ la moitié des personnes ayant l’intention de manger plus sain ne sont pas sûres ou sont peu sûres d’y parvenir.
- Les plus grands obstacles rencontrés par les personnes souhaitant manger sain sont : “l’alimentation saine est chère” (65,3%), “ne pas pouvoir ou vouloir se passer d’une nourriture appétissante” (63,3%) et “une vie chargée” (58,7%).
- Une potentielle mesure politique en matière d’alimentation bénéficie d’une adhésion importante: 77,6% trouvent importante une interdiction de faire de la publicité pour des aliments mauvais pour la santé destinée aux enfants et aux jeunes.
Exercice physique et comportement sédentaire
Les principaux résultats en matière d’exercice physique et de comportement sédentaire chez la population flamande adulte sont :
- Presque 3 personnes sur 4 respectent la recommandation pour la santé consistant à faire de l’exercice d’une manière modérée à intensive au moins 150 minutes par semaine. Les femmes, les personnes entre 35 et 54 ans, les plus de 75 ans, les personnes sans formation élevée et les personnes qui peinent à joindre les deux bouts respectent moins souvent cette recommandation.
- Plus de 6 personnes sur 10 ont récemment essayé de faire plus d’exercice physique et plus de 7 personnes sur 10 ont l’intention de le faire dans un avenir proche. Parmi les personnes ne respectant actuellement pas encore la recommandation de faire de l’exercice, plus de 3 sur 4 ont l’intention de le faire.
- Environ la moitié des personnes ayant l’intention de faire plus d’exercice sont toutefois peu sûres d’y parvenir ; chez les personnes qui ne respectent pas encore cette recommandation, c’est même 67,2% qui sont peu sûres d’y arriver.
- Les obstacles les plus importants empêchant de faire plus d’exercice sont le manque de temps (67,8%), un manque d’intérêt pour l’exercice physique (45,4%) et l’absence d’une personne avec laquelle faire de l’exercice (41,1%).
- La population adulte est assise ou se repose en moyenne 6,1 heures en journée. Environ 3 personnes sur 10 ont récemment essayé de changer cette habitude et un peu plus de 4 personnes sur 10 ont l’intention de le faire dans un avenir proche.
- 64,5% des personnes ayant l’intention de réduire leurs heures assises ou au repos, ne sont pas sûres ou sont peu sûres d’y parvenir.
- Moins d’1 adulte sur 3 est au courant de la recommandation consistant à se lever et à bouger au moins toutes les demi-heures.
Elise Braekman : “Faire peu d’exercice et être inactif pendant trop longtemps est mauvais pour notre santé. Le Baromètre de prévention donne bon nombre d’éclairages intéressants pour changer ces mauvaises habitudes. Nous avons ainsi constaté que les personnes jugeant leur environnement mieux adapté pour faire de l’exercice, par le biais, par exemple, de pistes cyclables et de sentiers bien entretenus, par la présence de magasins et d’espaces verts à une courte distance et par l’absence de circulation ou de criminalité, parviennent plus fréquemment à faire de l’exercice.»
Qu’est-ce que le Baromètre de prévention ?
Le Baromètre de prévention est une enquête qui a été complétée par écrit ou en ligne entre le 14 février et le 7 octobre 2022 par un échantillon de 4.011 habitants âgés d’au moins 18 ans en Flandre. Ce questionnaire se concentrait sur le mode de vie et les facteurs liés à celui-ci, comme les intentions de changer certaines habitudes et les connaissances sur les risques pour la santé d’un comportement malsain. L’étude a été réalisée pour le compte de l’Agence flamande de la santé (Agentschap Zorg en Gezondheid).
Découvrez tous les résultats dans les rapports thématiques sur le comportement alimentaire, l’exercice physique et le comportement sédentaire (uniquement disponible en néerlandais). Plus tard cette année, suivront encore les résultats du Baromètre de prévention sur la santé mentale et sexuelle et sur les dépistages du cancer.