Nationaal referentielaboratorium (NRL) de l'échinococcus

Description générale

L’échinococcose est une zoonose parasitaire causée par les larves de petits ténias du genre Echinococcus. Cette parasitose se différencie principalement en deux formes en fonction de l’espèce impliquée : l’échinococcose alvéolaire (EA) et l’échinococcose kystique (EK), causées respectivement par Echinococcus multilocularis  et Echinococcus granulosus sensu lato.

Le laboratoire de Microbiologie du CHU de Liège a été nommé Laboratoire National de Référence pour les échinococcoses kystique et alvéolaire en 2021. Son rôle principal est d’assurer à la fois le diagnostic d’échinococcose (par sérologie et/ou PCR) mais aussi de confirmer les diagnostics posés par des laboratoires externes au CHU de Liège. Le LNRE assure par ailleurs la surveillance épidémiologique et recense annuellement les cas diagnostiqués en Belgique pour transmettre les chiffres au niveau européen à l’ECDC.

Le LNRE assure également une mission d’expertise biologique, de conseil scientifique, d’appui aux professionnels de la santé, d’alerte et de prévention des échinococcoses. Ces activités permettent ainsi d’améliorer le diagnostic et la prise en charge des échinococcoses. De plus, le LNR travaille en étroite collaboration avec le groupe médical multidisciplinaire EchinoLiège, qui a développé une expertise dans la prise en charge des cas d’EA et EK. Ce groupe est composé d’infectiologues, d’hépatologues, de microbiologistes, de chirurgiens, de radiologues, de médecins nucléaristes, d’anatomopathologistes, mais aussi de vétérinaires.

Pour plus d’informations sur les échinococcoses et les méthodes utilisées au LNR, veuillez consulter la page officielle du Laboratoire National de Référence (page web en cours d’élaboration).

Communication importante

Ces deux dernières décennies, une augmentation de l’incidence des échinococcoses a été observée en Belgique, particulièrement pour la forme alvéolaire. Cette dernière est transmise de façon autochtone en Belgique, principalement en Wallonie où 38,6% de renards roux (principaux hôtes définitifs) sont infectés (données Pr A. Linden, Faculté vétérinaire ULiège) contre 2,1% en Flandre selon Jansen et al.[1]. À l’inverse, l’échinococcose kystique n’est pas autochtone en Belgique et les patients recensés annuellement se sont contaminés en zone endémique, soit parce qu’ils y ont vécu de longues années, soit parce que leur famille y vit et qu’ils vont régulièrement les visiter. Les pays endémiques les plus fréquemment impliqués lors du recensement des cas belges sont le Maroc, la Turquie, les Balkans (principalement la Bulgarie, l’Albanie et la Roumanie) et plus récemment l’Ukraine.

Bien qu’une émergence des échinococcoses soit observée (cf. Rapport d’activités 2021 LNR), elles restent probablement sous-estimées en Belgique par notamment un manque de connaissances des médecins mais aussi par un sous-rapportage au LNR malgré l’appel à tous les laboratoires belges. C’est pourquoi, il est nécessaire de signaler les cas confirmés ou probables au LNRE de façon à suivre l’évolution la plus représentative en Belgique et d’en informer les autorités sanitaires sur l’émergence de ces maladies zoonotiques pour en améliorer le suivi et la prévention.

Pour signaler un cas d’échinococcose, veuillez contacter Marie-Pierre HAYETTE et Sabrina EGREK.

Liens utiles

Ci-dessous, vous trouverez les rapports du LNR.
Vous pouvez consulter les rapports de surveillance épidémiologique aussi via: Sujet de santé de l’Echinococcose