Sciensano & Encéphalite à tiques

Last updated on 27-7-2023 by Tinne Lernout

Sciensano collecte des informations sur le nombre de personnes présentant un diagnostic d’encéphalite à tiques en Belgique, et sur le lieu de l’infection (pays où la personne a voyagé). Nous recueillons également des informations sur la circulation du virus chez les animaux et sur les zones à risque de morsure de tiques dans le pays, et nous étudions l’interaction entre le virus, les tiques et plusieurs animaux hôtes. 

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Surveillance de la maladie chez l’homme

Le service Epidémiologie des maladies infectieuses de Sciensano décrit l’épidémiologie de l’encéphalite à tiques, suit l’épidémiologie de la maladie en Europe et évalue le risque que cette maladie pourrait présenter pour la Belgique. A cette fin, il collabore avec le Centre national de référence des arbovirus, qui assure le diagnostic de la maladie chez l’homme (Institut de Médecine tropicale).

Surveillance du virus TBE dans les tiques et chez les animaux 

Depuis 2009, le laboratoire « Maladies Virales » et l’unité des maladies exotiques et à transmission vectorielle de Sciensano ont mené plusieurs études de prévalence (tests sensibles de détection du virus) et de séroprévalence (en utilisant le test immuno-enzymatique (ELISA), suivi d’un test de séroneutralisation (SNT) pour confirmation) de l’infection par le TBEV chez les tiques, des animaux sentinelles et la population d’animaux réservoirs. Les études sérologiques permettent de déterminer si les populations animales étudiées ont été en contact avec le virus à un moment ou à un autre de leur vie. Les résultats permettent de surveiller la présence et la propagation du TBEV en Belgique, ce qui est utile pour les différentes autorités de santé, pour évaluer le risque potentiel pour l’homme dans différentes régions et écosystèmes locaux de Belgique.

Selon l’espèce animale étudiée, différents taux de prévalence ont été rapportés, allant de 0,11 % chez les chiens en 2009 (Belgique) à 9,27 % chez les sangliers en 2019/2020 (Flandre). Les résultats de cette dernière étude suggèrent une augmentation de la prévalence du TBEV au cours de la dernière décennie, bien que cette augmentation puisse également être liée à un dispositif de diagnostic différent. L’observation doit donc être confirmée par une surveillance supplémentaire, basée sur la même méthodologie et les mêmes techniques de laboratoire. 

Au total, environ 3 000 tiques, prélevées sur des humains et des animaux ou collectées par signalement, ont été testées pour le TBEV depuis 2017, à l’aide de techniques PCR. Tous ces tests se sont révélés négatifs.

Le laboratoire «Maladies virales» et l’unité des maladies exotiques et à transmission vectorielle mènent également des études expérimentales pour analyser l’interaction entre le TBEV et les tiques et le TBEV et les hôtes naturels (rongeurs, moutons). 


Surveillance des morsures de tiques chez l’homme

TiquesNet est une plateforme citoyenne mise en place en 2015 par le service d’épidémiologie des maladies infectieuses de Sciensano. Elle permet aux citoyens de signaler les morsures de tiques sur des êtres humains survenues en Belgique, via un site web ou une application pour téléphone mobile. L’objectif de ce projet est de faire le suivi de l’exposition de la population belge aux morsures de tiques dans le temps et l’espace. À partir de ces données, Sciensano peut mieux cartographier les périodes et les zones géographiques à risque de plus forte activité des tiques en Belgique, ce qui permet aux personnes potentiellement exposées aux morsures de tiques de prendre les mesures préventives appropriées. 

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