Sciensano travaille en collaboration avec les cellules régionales de l’environnement et étudie entre autres les relations entre la santé humaine et la qualité de l’air.

La pollution atmosphérique consiste en un mélange de diverses substances toxiques incluant notamment des « particules fines », un polluant considéré parmi les plus nocifs pour la santé humaine.
Les particules fines sont des polluants majeurs qui se retrouvent dans l’air extérieur et intérieur. Il s’agit d’un mélange complexe de particules solides et de gouttelettes liquides. Leur composition chimique varie en fonction des sources émettrices, de leur transport dans l’air et des conditions météorologiques.
On distingue :
En raison de leur diamètre très faible, les particules fines pénètrent facilement dans l’organisme et sont très réactives. Elles peuvent ainsi être à l’origine ou aggraver de nombreuses maladies.
Outre les particules fines, on retrouve d’autres substances polluantes dans l’atmosphère :
LE SAVIEZ-VOUS ? 92 % de la population mondiale vit dans des lieux où les niveaux de qualité de l’air ne respectent pas les limites fixées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il s’agit essentiellement de pays en voie de développement.
Les particules fines sont émises naturellement via l’érosion des sols par les vents, les incendies, les éruptions volcaniques, etc.
Mais les activités humaines augmentent considérablement leur concentration :
LE SAVIEZ-VOUS ? D’après l’Agence européenne pour l’environnement, en Belgique 1 050 décès prématurés ont été attribués aux particules fines en 2013.
Lorsqu’on respire, les particules fines pénètrent facilement dans l’organisme. Elles s’enfoncent alors plus ou moins profondément à travers les voies respiratoires en fonction de leur taille. Les particules les plus petites peuvent atteindre les poumons et certains de leurs composants passer dans la circulation sanguine.
Les particules fines représentent un facteur de risque avéré ou hautement probable pour l’expression de plusieurs maladies :
Les particules fines et plus largement la pollution extérieure sont classées depuis 2013 comme « cancérigènes certains » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).
Attention ! L’expression de ces maladies dépend de la composition chimique des particules fines et plus généralement de la dose, de la fréquence d’exposition ainsi que de la sensibilité individuelle. Les jeunes, les personnes âgées et les personnes malades constituent dans ce cadre une population à risque.
LE SAVIEZ-VOUS ? Evitez les efforts physiques intenses pendant les pics de pollution aux particules fines. Ces derniers se produisent notamment en hiver du fait d’une utilisation plus importante des systèmes de chauffage ainsi que d’une moins bonne dispersion des polluants (absence de vent, inversion thermique, etc.).