Santé mentale

La santé mentale se réfère à la fois à la manière dont on se sent, se comporte et interagit avec autrui et son environnement, et la façon dont on pense, réagit et fait face aux situations de la vie. La santé mentale contribue à notre santé globale et notre qualité de vie. Être en mauvaise santé mentale arrive cependant fréquemment et représente une charge sanitaire et économique importante pour les individus qui en souffrent, leurs familles et la société tout entière. Par exemple, la dépression est souvent à l’origine de souffrances et d’incapacités, de congé maladie, de chômage et d’inégalités sociales.

Qu’est-ce que la santé mentale ?

La santé mentale fait référence à notre bien-être émotionnel, cognitif, comportemental et social. Il n’existe pas de définition univoque de la santé mentale, parce qu’elle dépend des normes culturelles, de l’évolution des connaissances et des théories qui la sous-tendent. En 2007, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a donné une définition très large de la santé mentale, comme étant un « état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté ». Dans cette perspective, la santé mentale implique plus que la simple absence de maladies ou de handicaps mentaux ; elle englobe des dimensions comme le bien-être émotionnel, l’épanouissement personnel, la résilience et l’intégration sociale. La santé mentale repose en outre sur des aspects constitutionnels, comme les sentiments d’autonomie, de maîtrise, de contrôle et d’efficacité propres, l’estime de soi, ainsi que la sensation d’avoir un but ou un sens dans la vie. 

En bref, une bonne santé mentale est cruciale pour le bien-être et le bon fonctionnement des personnes, des familles, des écoles, des lieux de travail et des communautés entières. D’un point de vue politique, se centrer sur la santé mentale de la population est primordial pour atteindre les objectifs de santé publique et de société.

Il n’y a pas de santé sans santé mentale !

La santé mentale fait partie intégrante de notre santé et de notre qualité de vie. En fait, la santé physique, la santé mentale et la santé sociale sont des composantes interdépendantes et étroitement imbriquées de l’état de santé global. D’une part, la mauvaise santé mentale a des répercussions sur la vie quotidienne, les relations interpersonnelles et la condition physique des individus. Inversement, les événements stressants de la vie quotidienne, les relations sociales et les problèmes de santé physique peuvent mener à une détérioration de la santé mentale. De plus, la bonne santé mentale, outre sa valeur intrinsèque, a des effets protecteurs contre le stress, les habitudes malsaines, l’apparition de diverses maladies somatiques et les inégalités socio-économiques au sein de la société. Conserver et rétablir un bien-être mental est donc crucial pour une vie longue et en bonne santé, ainsi que pour une société saine et prospère. 

Qu’est-ce que la mauvaise santé mentale ou le mal-être ?

Le mal-être fait référence aux difficultés psychologiques que chacun de nous peut rencontrer à des moments où les exigences d’une situation de vie dépassent nos ressources et nos capacités à y faire face. Par exemple, une forte pression professionnelle peut entraîner des problèmes de concentration, de l’irritabilité, des sautes d’humeur et des perturbations du sommeil. De telles difficultés sont habituellement temporaires et peuvent être résolues avec un soutien ciblé, du réconfort ou des conseils de première ligne. Les signes de difficultés d’ordre psychologique comprennent le plus souvent une tension, une détresse émotionnelle et une altération du fonctionnement habituel, soit des symptômes dont la gravité ne répond pas aux seuils et critères cliniques de la maladie mentale à proprement parler. Ces difficultés touchent un grand nombre de personnes, apparaissent à n’importe quel stade de la vie et n’entraînent pas nécessairement des troubles mentaux plus graves ou chroniques. 

Comment reconnaître les troubles mentaux ?

Il n’y a pas de séparation claire pour distinguer la maladie mentale de la santé mentale : les seuils et critères utilisés pour déterminer les troubles mentaux ont été fixés par convention.

Un trouble mental est diagnostiqué sur la base de l’intensité, de l’impact et de la durée d’un ensemble spécifique de symptômes, qui se caractérisent par des modifications au niveau cognitif, émotionnel, de l’humeur ou du comportement (ou une combinaison de ces éléments), accompagnées d’une détresse et d’une altération du fonctionnement habituel de la personne. Par exemple : 

  • La dépression se caractérise par une tristesse ou un désespoir persistant, une perte d’intérêt pour les activités que l’on aimait, un retrait social et une apathie. Un trouble dépressif est établi si la plupart des symptômes sont sévères et durent pendant plus de deux semaines. 
  • L’anxiété se caractérise par des sentiments de crainte ou de peur, une agitation, une tension musculaire, une fréquence cardiaque rapide et un essoufflement. Ces symptômes prennent la forme d’un trouble anxieux s’ils semblent excessifs ou inappropriés par rapport aux circonstances données.

Il existe plusieurs centaines de troubles mentaux qui ont été répertoriés et décrits dans deux principaux guides : 

  1. le Manuel Diagnostique et Statistique des troubles mentaux (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, DSM), publié par l’Association américaine de psychiatrie, 
  2. et la Classification Internationale des Maladies (CIM), de l’Organisation mondiale de la Santé.

Le diagnostic d’un trouble mental exige de multiples étapes pour être posé et devra préférablement être confirmé par un psychiatre, un psychologue ou un autre professionnel de la santé mentale. Les troubles mentaux graves entraînent malheureusement souvent l’exclusion sociale, la stigmatisation, la discrimination ou le non-respect des droits et de la dignité. Une mauvaise santé mentale doit donc être traitée avec la même urgence que la santé physique.

Quelles sont les causes des maladies mentales ?

Les causes à l’origine de la plupart des troubles mentaux ne sont pas connues avec précision, mais elles impliquent une interaction entre de multiples déterminants génétiques, biologiques, développementaux, psychologiques et sociaux, ainsi que des facteurs liés au mode de vie et au stress. L’importance relative de ces facteurs de risque varie d’un trouble à l’autre. Par exemple, la génétique a un rôle plus important dans le trouble de la schizophrénie, tandis que le syndrome de stress post-traumatique (SPT) est plus directement lié à un événement de vie extrême. Cependant, dans les deux cas, les expériences personnelles ainsi que les caractéristiques psychologiques et sociales joueront sur l’expression du trouble et ses conséquences. Le point de convergence de cette causalité multifactorielle menant aux troubles mentaux et comportementaux est situé dans le cerveau: c’est cet organe complexe qui assure l’interface entre les informations génétiques, moléculaires et biochimiques internes et les informations provenant de l’environnement externe. 

Du point de vue de la santé publique, la grande variation dans la prévalence de nombreux troubles mentaux d’un pays à l’autre et au sein d’un même pays suggère que les déterminants sociaux ont une importance particulière. Les déterminants sociaux englobent par exemple l’éducation, l’entourage familial, les relations interpersonnelles, le statut socioéconomique, les conditions d’habitation, le contexte culturel et religieux, la stigmatisation ou la justice sociale. En accord avec la stratégie de l’OMS (2008), une approche globale est nécessaire pour améliorer le bien-être mental de la population, qui se fonde non seulement sur l’accès aux soins et aux traitements, mais qui implique un ensemble plus large de secteurs politiques influents dans la prévention de contextes pathogènes qui nuisent à la santé mentale.

Quels soins de santé mentale en Belgique ?

Les compétences d’organisation des soins de santé mentale en Belgique sont partagées entre les autorités fédérales, les régions et les communautés. Au cours des dernières décennies, différentes réformes dans les soins de santé mentale ont été mises en place autour de trois principaux groupes cibles : 1) les adultes, 2) les enfants et adolescents, 3) la psychiatrie légale. 

Ces différentes réformes visent à renforcer les soins communautaires en santé mentale ainsi que la collaboration des réseaux de soins. Plus d’informations sur les soins de santé mentale en Belgique sont disponibles sur le site Vers une Belgique en bonne santé. L’assurance soins de santé en Belgique couvre différents types de soins en santé mentale (ambulatoires et institutionnels) en fonction des besoins des personnes. Des informations sont disponibles sur le site de l’institut national d’assurance maladie-invalidité (INAMI-RIZIV)
 

Sciensano surveille le bien-être et la santé mentale de la population générale et de certains groupes vulnérables en Belgique. Nous évaluons la charge et les déterminants des maladies mentales afin de fournir des informations basées sur les meilleures preuves scientifiques pour les politiques de santé.

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