Que fait Sciensano ?
Chaque année, Sciensano produit un rapport sur l’évolution des IST en Belgique. Tous les deux ans, ce rapport comprend également une discussion approfondie qui tient compte du contexte actuel.
La surveillance épidémiologique des IST repose sur différentes collectes et sources de données. Les données proviennent du Réseau des laboratoires sentinelles de microbiologie, du Centre national de référence pour les IST et du Réseau des médecins généralistes. Les données relatives aux tests sont obtenues auprès de l’Institut national d’assurance maladie et invalidité (INAMI).
Sources de données pour le suivi des tendances des IST
Réseau de laboratoire vigies de microbiologie — EPILABO
Le réseau de laboratoires vigies de microbiologie a été fondé par Sciensano en 1983 par le service « Epidémiologie des maladies infectieuses ».
En utilisant des données supplémentaires sur l’âge, le sexe, le lieu de résidence, le type d’échantillon et les diagnostics utilisés, il permet d’obtenir une vue d’ensemble du nombre de cas diagnostiqués de chlamydia, de gonorrhée et de syphilis. Les tendances sous-jacentes des diagnostics d’IST peuvent être identifiées en surveillant le nombre de cas déclarés au sein d’un réseau stable de laboratoires. Environ la moitié des tests de dépistage des IST effectués en Belgique sont réalisés par des laboratoires sentinelles.
Centre National de Référence pour les IST
Le Centre national de référence (CNR) pour les IST est situé à l’Institut de médecine tropicale à Anvers. Il est le laboratoire de référence pour la surveillance moléculaire des bactéries Treponema pallidum (syphilis), Chlamydia trachomatis (Chlamydia), Neisseria gonorrhoeae (gonorrhée) et Mycoplasma genitalium. Le CNR analyse des échantillons provenant de laboratoires de toute la Belgique. Ainsi, tous les laboratoires belges peuvent envoyer des échantillons pour confirmer le diagnostic des IST susmentionnées.
Pour la syphilis, le CNR sert également de laboratoire de référence pour la confirmation des cas de syphilis congénitale chez les nouveau-nés et de neurosyphilis, c’est-à-dire d’infection du cerveau et du système nerveux. Dans les cas de Chlamydia trachomatis, il dispose de l’expertise nécessaire pour déterminer le sous-type génétique (sérotypage).
En outre, pour les IST, le CNR suit de très près la résistance aux antimicrobiens de Neisseria gonorrhoeae (la bactérie responsable des infections à gonorrhée). Les rapports annuels sur la résistance antimicrobienne de N. gonorrhoeae se trouvent au bas de cette page.
Réseau de médecins généralistes vigies
Le réseau des médecins généralistes vigies est un groupe de médecins généralistes belges qui fournissent volontairement des données sur une série de sujets de santé, les IST étant systématiquement rapportées. Ces IST comprennent la chlamydia, la gonorrhée, la syphilis, l’herpès génital et les verrues génitales. Grâce à ce réseau, des informations sont collectées sur le profil des personnes atteintes d’IST dans le cadre des soins primaires, notamment des informations sur les symptômes, les raisons du dépistage des IST, le comportement sexuel et le(s) partenaire(s) sexuel(s). Ces informations sont ensuite intégrées dans le rapport bisannuel sur les IST.
Les questionnaires préservent l’anonymat des patients en omettant de demander les noms et prénoms, les âges exacts, les codes postaux et les dates de consultation.
Pour plus d’informations sur le réseau de cabinets de médecins généralistes participant à l’enquête, veuillez consulter le site suivant.
Données sur les tests de dépistage des IST obtenues auprès de l’institut national d’assurance maladie et invalidité (INAMI)
Afin d’évaluer les tendances en matière de dépistage des IST, des données sont demandées chaque année à l’Institut national d’assurance maladie et d’invalidité (INAMI).