Infection sexuellement transmissible (IST)

Qu’est-ce qu’une IST?

Les infections sexuellement transmissibles (IST) sont des infections transmises principalement lors de contacts sexuels (oraux, vaginaux et anaux). Certaines IST peuvent également être transmises par contact cutané, de la mère à l’enfant pendant la grossesse et l’accouchement, ou par le sang (ex. utilisation de drogues intraveineuses). Souvent, les IST ne provoquent pas de symptômes, mais si elles ne sont pas traitées, elles peuvent être transmises à d’autres personnes. Dans certains cas, elles peuvent également entraîner de graves problèmes de santé, tels que l’infertilité. 

Pourquoi le terme IST au lieu de MST?

Le terme IST désigne une infection sexuellement transmissible, tandis que le terme MST désigne une maladie sexuellement transmissible. Ce dernier terme implique un état pathologique et s’accompagne donc de symptômes. Cependant, la plupart des infections sexuellement transmissibles ne provoquent pas de symptômes. On peut donc être atteint d’une IST sans même s’en apercevoir ! C’est pourquoi le choix a été fait, au niveau international, d’utiliser le terme « IST ».

Les IST les plus courantes 

La chlamydia

La chlamydia est l’IST la plus courante et est causée par la bactérie Chlamydia trachomatis.

Symptômes

Une grande partie des infections à la chlamydia ne s’accompagne d’aucun symptôme : 80 % des infections chez les femmes et environ la moitié des infections chez les hommes sont asymptomatiques.

Les symptômes dépendent de la localisation de l’infection

  • Voies urinaires ou vaginale : douleur lors de la miction, écoulement vaginal ou urétral, douleurs lors des rapports sexuels ou pertes de sang après un contact sexuel.
  • nus : des démangeaisons, la peau irritée, des écoulements gluants ou sanglants, ou de la diarrhée. 
  • Gorge : ne se produit pratiquement jamais et ne provoque presque jamais de symptômes. 

Le diagnostic

Le diagnostic est établi par l’examen d’un échantillon d’urine ou d’un écouvillon vaginal ou anal. L’écouvillon est prélevé à l’endroit où l’on ressent les symptômes ou à l’endroit où l’on a eu un contact sexuel. 

Traitement et notification au partenaire

L’infection à la Chlamydia est traitée par des antibiotiques. Il est recommandé d’informer les partenaires sexuels récents afin qu’ils puissent également être testés et traités, si besoin. Un contrôle après le traitement n’est pas systématiquement nécessaire.

Transmission et prévention.

La bactérie se trouve dans les muqueuses du vagin, de l’anus, de l’urètre et, dans de très rares cas, de la gorge. La bactérie peut être transmise lors de contacts sexuels. L’utilisation correcte et systématique de préservatifs est un moyen sûr et très efficace de prévenir la chlamydia. 

Complications possibles

Une infection à la chlamydia non traitée peut entraîner une maladie inflammatoire pelvienne chez la femme et, à plus long terme, des problèmes de fertilité et des douleurs pelviennes chroniques. Lors de l’accouchement, l’infection à la chlamydia peut être transmise au nouveau-né et provoquer des infections oculaires.

Lymphogranulome vénérien

Le lymphogranulome vénérien (LGV) est une forme particulière causée par certains sous-types (Serovar L1-3) de la bactérie C. trachomatis. Cette infection pénètre plus profondément dans les tissus et peut donc provoquer un syndrome plus grave, tel qu’un gonflement des organes génitaux et des ganglions lymphatiques. Elle est cependant beaucoup moins fréquente. L’infection étant plus profonde, un traitement antibiotique plus long est nécessaire. Il convient également de vérifier que l’infection est complètement guérie après le traitement. L’utilisation correcte et systématique de préservatifs est un moyen sûr et très efficace de prévenir la LGV.

Gororrhée

La gonorrhée est causée par la bactérie Neisseria gonorrhoeae.

Symptômes

La gonorrhée présente des symptômes similaires à ceux de la chlamydia, mais elle est plus fréquemment symptomatique. Un symptôme typique est l’écoulement de pus.  La gonorrhée est familièrement appelée « chaude-pisse ». 

Les symptômes dépendent de la localisation de l’infection

  • Voies urinaires ou vaginale: douleur lors de la miction, écoulement de pus du vagin ou de l’urètre, douleur lors des rapports sexuels, perte de sang après les rapports sexuels.
  • Anus : démangeaisons, irritation de la peau, écoulements de mucus ou de sang et de la diarrhée. 
  • Gorge : généralement aucun symptôme, parfois des maux de gorge ou des difficultés à avaler. 

Diagnostic

Le diagnostic est établi par l’examen d’un échantillon d’urine ou d’un écouvillon. L’écouvillon est prélevé à l’endroit où l’on ressent les symptômes ou à l’endroit où l’on a eu un contact sexuel. 

Traitement et notification au partenaire

Une infection par la gonorrhée est traitée par des antibiotiques. Il est recommandé d’informer les partenaires sexuels récents afin qu’ils puissent également être testés et traités, si nécessaire.

Transmission et prévention

La bactérie se trouve dans les muqueuses du vagin, de l’anus, de l’urètre et de la gorge. La bactérie peut être transmise lors de contacts sexuels. L’utilisation correcte et systématique de préservatifs est un moyen sûr et très efficace de prévenir la gonorrhée.  

Complications possibles

Une gonorrhée non traitée peut entraîner une maladie inflammatoire pelvienne chez la femme et, à long terme, des problèmes de fertilité et des douleurs pelviennes chroniques. Une infection non traitée peut également se propager dans le sang. Cela peut entraîner une inflammation des articulations et des tendons, une inflammation de la peau et, dans de rares cas, une inflammation du cœur ou une méningite.

Pendant l’accouchement, la gonorrhée peut être transmise au nouveau-né et provoquer des infections oculaires.

La bactérie responsable de la gonorrhée (Neisseria gonorrhoeae) présente une résistance croissante aux antibiotiques. Cette évolution est suivie de près par le Centre National de Référence pour les IST.

La syphilis

La syphilis est causée par la bactérie Treponema pallidum.

Les symptômes

La bactérie peut affecter presque tous les organes. L’évolution typique d’une infection par la syphilis se déroule en plusieurs étapes :

  1. Dans un premier temps, un ulcère indolore apparaît sur ou autour du pénis, du vagin, de l’anus ou de la bouche. Au bout de quelques semaines voire quelques mois, l’ulcère guérit de lui-même.
  2. Au deuxième stade, on observe généralement une éruption cutanée prononcée, sans démangeaison, sur le tronc et les extrémités (y compris la paume des mains et la plante des pieds) et des bosses verruqueuses autour du vagin ou du pénis. Parfois, on observe également une perte de cheveux, de la fièvre et une sensation générale de grippe.  
  3. Après la deuxième phase, ces symptômes disparaissent souvent. Si la syphilis n’est pas traitée, il est possible de tomber malade après plusieurs années sans symptômes. La bactérie peut alors causer de graves dommages au cerveau ou au cœur.  

Le diagnostic

Le diagnostic se fait par une analyse de sang ou par un examen microscopique du tissu d’un ulcère. Une infection par la syphilis au niveau du cerveau est détectée par ponction lombaire.

Traitement et notification au partenaire

Une infection par la syphilis est traitée par des antibiotiques ; la dose dépend du stade de la maladie. Il est recommandé d’informer les partenaires sexuels des 12 derniers mois afin qu’ils puissent également être testés et traités, si nécessaire.

Transmission et prévention

L’infection se produit principalement lors de contacts sexuels (oraux, vaginaux, anaux) ou par contact direct avec une lésion ou une éruption cutanée. Les préservatifs peuvent protéger partiellement contre la syphilis, à condition de couvrir toutes les lésions. Les femmes enceintes atteintes de syphilis peuvent transmettre l’infection à leur bébé pendant la grossesse ou l’accouchement. Pour éviter cela, il est recommandé à toute femme enceinte de subir un test de dépistage de la syphilis.

Complications possibles

Une infection non traitée peut provoquer de graves lésions au niveau du cerveau et du cœur après plusieurs années. Si l’infection est transmise pendant la grossesse, elle peut entraîner de graves problèmes de santé pour le bébé, y compris un risque accru de décès.
 

L’herpès génital 

L’herpès génital est causé par le virus de l’herpès simplex (HSV). Les boutons de fièvre sont causés par un virus de la même famille.

Symptômes

Petites vésicules douloureuses remplies de liquide au niveau de la région génitale. 

Diagnostic

Les médecins peuvent généralement établir le diagnostic sur la base des symptômes. Parfois, ils prélèvent un échantillon des vésicules pour vérifier la présence du virus.

Traitement

L’herpès génital ne se guérit pas, mais des médicaments peuvent réduire les symptômes et les poussées. 

Transmission et prévention

L’herpès génital est très contagieux. Le virus se transmet principalement par contact direct avec les vésicules. Cependant, même en l’absence de vésicules, le virus peut être transmis. Les préservatifs n’offrent donc qu’une protection partielle.

Complications possibles

Les femmes enceintes atteintes du virus peuvent infecter leur enfant si elles ont des vésicules autour du vagin au moment de l’accouchement.

Les verrues génitales

Les verrues génitales sont causées par le papillomavirus humain (PVH). Il existe plus de 100 sous-types différents.

Symptômes

Les verrues apparaissent souvent en groupes et ont une surface en forme de chou-fleur. Les verrues peuvent provoquer des douleurs, des démangeaisons ou des brûlures.

Diagnostic

Le médecin établit le diagnostic en fonction de la présence de verrues.

Transmission et prévention

Les verrues génitales sont très contagieuses. Outre le contact sexuel, on peut être infecté par le virus en touchant les verrues génitales ou en partageant un essuie avec une personne atteinte de verrues génitales. Par conséquent, les préservatifs ne protègent que partiellement contre le PVH

Il existe un vaccin contre certains types de PVH, qui peuvent provoquer des cancers et des verrues génitales. Il est inclus dans le calendrier de vaccination et est recommandé pour les garçons et les filles âgés de 12 à 14 ans.

Le traitement

La majorité de la population a déjà été en contact avec le HPV. L’infection disparaît généralement d’elle-même (cela peut prendre des mois, voire des années).
Si nécessaire, les verrues génitales peuvent être enlevées chirurgicalement ou traitées à l’aide d’une crème ou d’un laser. Elles peuvent toutefois réapparaître après le traitement. Chez certaines personnes, les verrues peuvent réapparaître plusieurs fois au cours de leur vie, alors que d’autres n’en ont qu’une seule fois.

Complications possibles

Certains types de papillomavirus humains peuvent donner lieu à des cancers au niveau du col de l’utérus, de l’anus, des organes génitaux externes et de la région tête-cou. Ceci est suivi par le Centre du Cancer de Sciensano.

Hépatite B et C 

L’hépatite B et, dans certains cas, l’hépatite C, sont également des IST, mais elles font l’objet d’une surveillance spécifique. Pour plus d’informations, veuillez consulter cette page.

VIH

Le VIH est également une IST, mais il fait l’objet d’un réseau de surveillance spécifique. Pour plus d’informations, veuillez consulter cette page.

Consultez le dernier rapport intermédiaire sur les IST 

Consulter le dernier rapport complet sur les IST 

 

 

 

Que fait Sciensano ?

Chaque année, Sciensano produit un rapport sur l’évolution des IST en Belgique. Tous les deux ans, ce rapport comprend également une discussion approfondie qui tient compte du contexte actuel.

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