ENDFOODTOX - Screening de perturbateurs endocriniens potentiels liés à l’alimentation, évaluation de leur activité œstro/androgénique et de l’exposition alimentaire de la population belge

Last updated on 14-12-2022 by Pierre Daubresse
Durée du projet :
mai 2, 2019
-
janvier 1, 2022

En bref

Les perturbateurs endocriniens sont des substances qui affectent le système hormonal, causant ainsi des effets néfastes pour la santé dans un organisme intact, sa descendance ou des (sous-)populations. Ces perturbateurs endocriniens peuvent affecter diverses fonctions du corps. Ce projet se concentre sur les effets sur la fonction sexuelle et reproductrice causés par les perturbateurs endocriniens que l’on peut trouver dans des aliments hautement consommés, certains compléments alimentaires et dans des matériaux en contact avec les aliments (avec transfert aux aliments).

Description du projet

Des composés naturels ou synthétiques utilisés dans une grande variété d’applications sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, mais, pour la quasi-totalité d’entre eux, il n’existe aucune preuve scientifique actuelle de leur activité toxicologique réelle, des niveaux de ces activités et de la mesure de la contamination des aliments. Nous proposons dans ce projet de définir une méthodologie permettant de prioritiser perturbateurs endocriniens potentiels à surveiller.

En pratique, nous dresserons une liste de substances dont l’activité (anti-) œstro/androgénique doit être évaluée et étudierons ces propriétés conformément à un test in vitro d’expression génétique prouvée, le test CALUX (Chemically Activated LUciferase gene eXpression). Ce test est basé sur l’activation d’un récepteur hormonodépendant par des substances agissant sur le système endocrinien, suivi par l’activation et la transcription d’un gène rapporteur codant l’enzyme luciférase.

Nous viserons un minimum de 30 composés, particulièrement du type de produits phytopharmaceutiques, des substances pouvant être ajoutées dans des matériaux en contact avec des aliments, ainsi que des phytœstrogènes. Une deuxième partie de l’étude consistera en la détection et en la quantification de PE ciblés dans des matrices alimentaires pertinentes ou hautement consommées et dans des matériaux en contact avec les aliments. À cette fin, des études de migration seront menées et des méthodes d’analyse GC ou LC-MS/MS seront developpées (ou transférées) et validées avant l’analyse d’échantillons réels (environ 300 produits alimentaires et 50 ustensiles de cuisine). Les impacts de l’utilisation domestique effective des ustensiles de cuisine sur les taux de transfert seront également étudiés (chauffage, cuisson, lavage, détergent, abrasion, etc.).

Enfin, les données analytiques générées pendant les analyses d’aliments et d’outils en contact avec ceux-ci seront combinées aux données de consommation réelle de la population belge (VCP-ENCA 2014) afin d’évaluer l’exposition de la population belge à ces substances, et ce principalement dans les groupes à risque (enfants, adolescents, végétariens, etc.). La combinaison de ces trois types de données (toxicologiques, concentrations alimentaires et exposition alimentaire) fournira des éléments de preuve afin d’établir l’ordre de priorité des PE suspects. La stratégie développée pourrait ensuite être appliquée à d’autres composés et matrices alimentaires.

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